Winners Finals - Thème : "Vous revenez d'une quelconque mission et vous tombez dans la taverne la plus proche. Racontez l'ambiance, ce qui s'y passe, ainsi que votre mission à ceux qui vous écoutent."
- Quintillus :
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La quête de la traite de la vache qui a six pies.
Par une simple journée froide d'hiver, une journée qui devait être sans embûche, une journée qui devait être calme. Après une balade nocturne, un combat marquant, un voyage au Venezuela et un thème libre pas si libre, j’espérais du repos.
Je me retrouve pourtant à barouder sur les chemins revenant d'une histoire de quête complètement abracadabrantesque dans un froid glacial, la sueur sur mon visage devenait de plus en plus présente, ma jambe droite plus lourde que l'humour du chat, ma jambe gauche à la traîne, je suis au bout de ma vie quand j’aperçois un débit de boisson au loin.
D'un coup ma sueur s'estompe, ma jambe gauche revient au même niveau que sa consœur qui devient elle même plus légère que l'air.
J’arrive avec hâte devant la porte de la taverne, je pose ma cargaison, j'ouvre d'une main ferme et observe la scène qui se déroule derrière. Un mélange si particulier de dégoût, de fascination, d'intrigue.
Je décrypte les images, les odeurs, les sons et même la texture du sol sous mes pieds.
Ma première impression en voyant les piliers est que je me crois au parthénon, sauf que pour le coup enfin surtout pour les coups, les piliers sont en chair, en os et en liquide.
L'odeur si caractéristique des choses qui peuvent s’échapper d'un corps humain rehaussé d'une bonne dose d'un composé organique du petit non barbare C2H5OH.
Le son qui se dégage de ce brouhaha est une sorte de mauvaise fusion entre rire et chanson et la blague carambar, en entendant des bruits « suspects » que je pouvait écrire en deux mots, je comprends mieux l'odeur.
Je pénètre pourtant dans l'établissement, je prends place entre deux personnes, j'observe l'un puis l'autre, je me sens seul d'un coup en comprenant que je n'ai pas le niveau d'étude de mon entourage.
Sur ma droite l'homme a une licence IV mention extraterrestre très bien, l'homme sur ma gauche doit être professeur qui enseigne à des bac plus zinc depuis des lustres.
Je bois bien que pour le moment le contact est brouilly, pour ne pas avoir la pression, j'en commande une, le dialogue s’installe, mes efforts ne sont pas tombés à l'eau... de vie !
On the rocks, je brise la glace et amorce le dialogue avec le professeur.
Ils me demandent si je veux être membre d'une équipe olympique prestigieuse de coude levé.
Je décline l'offre expliquant que je reviens d'une quête ou mes coudes servent pour traire un vache unique a six pies et récolter l’élixir.
Il est fou se distille !
Au début mes deux compères se demandent si j'ai le même niveau d'étude qu'eux. En voyant que j'ai du mal a faire descendre ma pression ils acceptent l'idée et me demandent d'expliquer ma quête.
Les oreilles se tendent, deux autres se joignent a mon auditoire puis dix et en moins d'une minute le parthénon au complet m'encercle.
Je me retrouve d'un coup au centre du temple d'Hercule Olivarius.
Ma pression monte, je descends ma pression, je descends en pression et en recommande une.
Ils posent leurs verres et moi mes vers.
La quête de la traite de la vache qui a six pies.
Le vieux monsieur m'a dit, tu trairas les six pies.
Beurre tu fabriqueras, mais gare si irancy.
Élixir tu auras, le boire sans un buzet.
Le pilier tombera, mission est un succés.
Chercher j'y suis parti, par les vosnes-romanée
Que le temps me perdra, par détermination.
Le chemin pas à pas, c'est dans ma direction.
Trouvé j'ai réussi, vers le pays d'Anjou.
Enfin elle se tient là, le but de ma mission.
Traversant le Juras, c'était avoir bon goût.
Le lait il me donna, l'animal à six pies.
Le traire sans un répit, à en remplir des seaux.
Puis la bête s’assécha, une fois les seaux remplis.
D'un coup sec elle meugla, la récolte se finit.
Cargaison sous le bras, ma quête avait son sceau.
Le retour fut repris, plus léger mais plus lourd.
Rien ne m’arrêtera, sauf quand est tard le soir.
Je veux revoir mes draps, c'était mon seul espoir.
Taverne se présenta, sans faire aucun détour.
Que je me sois épris, vous narrer mon histoire.
Les piliers m’applaudirent, me donnèrent vin(gt) sur vin(gt), m’enregistrèrent même sur CD-rhum.
Ils souhaitaient maintenant découvrir la récolte de ma quête, ma relique.
Je vais dehors récupérer ma cargaison, j'ouvre le couvercle et stupéfaction !
Je venais de décrypter le vers sibyllin du vieux de la quête : « Beurre tu fabriqueras, mais gare si irancy. »
Je venais de comprendre qu'au contraire de la taverne, mon lait fut bar à thé pendant le voyage, le beurre était a la surface.
Je venais de comprendre que l'important n'était pas le beurre mais le petit lait !
Je venais de comprendre.
Le petit lait de la vache à six pies contenait un taux de sucre fermentable bien supérieure au taux de la vache à quatre.
Les levures, d'une surpuissance incroyable et dans un liquide aussi sucré ont eu le loisir de s'activer pendant mon trajet.
Comme si la fermentation de mon liquide n'était pas suffisante, la température jouait un rôle dans mon seau.
La solidification fractionnée venait de faire elle aussi son action.
Après avoir ôté le beurre et la couche de glace, il ne me restait qu'un liquide limpide d'une pureté sans égal. J'avais de quoi en soutirer une bouteille.
Le second vers venait de se réaliser : « Élixir tu auras, le boire sans un buzet. »
Une fois chose faite, je reviens dans la taverne ou les piliers m'attendent, je brandi l’élixir bien haut de ma main droite, je partage le liquide dans les verres de chacun et le miracle opéra .
Les piliers tombèrent dans un sommeil profond comme des dominos, le calme était pour un instant de retour,
Le troisième vers signant la fin de ma quête : « Le pilier tombera, mission est un succés. »
La halte à la taverne n'était pas qu'un passage sur le retour de ma quête.
La halte à la taverne était bien un morceau de ma quête.
La halte à la taverne fut l’accomplissement de ma quête.
Par une simple journée froide d'hiver, une journée qui devait être sans embûche, une journée qui devait être calme. Après une balade nocturne, un combat marquant, un voyage au Venezuela et un thème libre pas si libre, j’espérais du repos.
Je me retrouve pourtant à barouder sur les chemins revenant d'une histoire de quête complètement abracadabrantesque dans un froid glacial, la sueur sur mon visage devenait de plus en plus présente, ma jambe droite plus lourde que l'humour du chat, ma jambe gauche à la traîne, je suis au bout de ma vie quand j’aperçois un débit de boisson au loin.
D'un coup ma sueur s'estompe, ma jambe gauche revient au même niveau que sa consœur qui devient elle même plus légère que l'air.
J’arrive avec hâte devant la porte de la taverne, je pose ma cargaison, j'ouvre d'une main ferme et observe la scène qui se déroule derrière. Un mélange si particulier de dégoût, de fascination, d'intrigue.
Je décrypte les images, les odeurs, les sons et même la texture du sol sous mes pieds.
Ma première impression en voyant les piliers est que je me crois au parthénon, sauf que pour le coup enfin surtout pour les coups, les piliers sont en chair, en os et en liquide.
L'odeur si caractéristique des choses qui peuvent s’échapper d'un corps humain rehaussé d'une bonne dose d'un composé organique du petit non barbare C2H5OH.
Le son qui se dégage de ce brouhaha est une sorte de mauvaise fusion entre rire et chanson et la blague carambar, en entendant des bruits « suspects » que je pouvait écrire en deux mots, je comprends mieux l'odeur.
Je pénètre pourtant dans l'établissement, je prends place entre deux personnes, j'observe l'un puis l'autre, je me sens seul d'un coup en comprenant que je n'ai pas le niveau d'étude de mon entourage.
Sur ma droite l'homme a une licence IV mention extraterrestre très bien, l'homme sur ma gauche doit être professeur qui enseigne à des bac plus zinc depuis des lustres.
Je bois bien que pour le moment le contact est brouilly, pour ne pas avoir la pression, j'en commande une, le dialogue s’installe, mes efforts ne sont pas tombés à l'eau... de vie !
On the rocks, je brise la glace et amorce le dialogue avec le professeur.
Ils me demandent si je veux être membre d'une équipe olympique prestigieuse de coude levé.
Je décline l'offre expliquant que je reviens d'une quête ou mes coudes servent pour traire un vache unique a six pies et récolter l’élixir.
Il est fou se distille !
Au début mes deux compères se demandent si j'ai le même niveau d'étude qu'eux. En voyant que j'ai du mal a faire descendre ma pression ils acceptent l'idée et me demandent d'expliquer ma quête.
Les oreilles se tendent, deux autres se joignent a mon auditoire puis dix et en moins d'une minute le parthénon au complet m'encercle.
Je me retrouve d'un coup au centre du temple d'Hercule Olivarius.
Ma pression monte, je descends ma pression, je descends en pression et en recommande une.
Ils posent leurs verres et moi mes vers.
La quête de la traite de la vache qui a six pies.
Le vieux monsieur m'a dit, tu trairas les six pies.
Beurre tu fabriqueras, mais gare si irancy.
Élixir tu auras, le boire sans un buzet.
Le pilier tombera, mission est un succés.
Chercher j'y suis parti, par les vosnes-romanée
Que le temps me perdra, par détermination.
Le chemin pas à pas, c'est dans ma direction.
Trouvé j'ai réussi, vers le pays d'Anjou.
Enfin elle se tient là, le but de ma mission.
Traversant le Juras, c'était avoir bon goût.
Le lait il me donna, l'animal à six pies.
Le traire sans un répit, à en remplir des seaux.
Puis la bête s’assécha, une fois les seaux remplis.
D'un coup sec elle meugla, la récolte se finit.
Cargaison sous le bras, ma quête avait son sceau.
Le retour fut repris, plus léger mais plus lourd.
Rien ne m’arrêtera, sauf quand est tard le soir.
Je veux revoir mes draps, c'était mon seul espoir.
Taverne se présenta, sans faire aucun détour.
Que je me sois épris, vous narrer mon histoire.
Les piliers m’applaudirent, me donnèrent vin(gt) sur vin(gt), m’enregistrèrent même sur CD-rhum.
Ils souhaitaient maintenant découvrir la récolte de ma quête, ma relique.
Je vais dehors récupérer ma cargaison, j'ouvre le couvercle et stupéfaction !
Je venais de décrypter le vers sibyllin du vieux de la quête : « Beurre tu fabriqueras, mais gare si irancy. »
Je venais de comprendre qu'au contraire de la taverne, mon lait fut bar à thé pendant le voyage, le beurre était a la surface.
Je venais de comprendre que l'important n'était pas le beurre mais le petit lait !
Je venais de comprendre.
Le petit lait de la vache à six pies contenait un taux de sucre fermentable bien supérieure au taux de la vache à quatre.
Les levures, d'une surpuissance incroyable et dans un liquide aussi sucré ont eu le loisir de s'activer pendant mon trajet.
Comme si la fermentation de mon liquide n'était pas suffisante, la température jouait un rôle dans mon seau.
La solidification fractionnée venait de faire elle aussi son action.
Après avoir ôté le beurre et la couche de glace, il ne me restait qu'un liquide limpide d'une pureté sans égal. J'avais de quoi en soutirer une bouteille.
Le second vers venait de se réaliser : « Élixir tu auras, le boire sans un buzet. »
Une fois chose faite, je reviens dans la taverne ou les piliers m'attendent, je brandi l’élixir bien haut de ma main droite, je partage le liquide dans les verres de chacun et le miracle opéra .
Les piliers tombèrent dans un sommeil profond comme des dominos, le calme était pour un instant de retour,
Le troisième vers signant la fin de ma quête : « Le pilier tombera, mission est un succés. »
La halte à la taverne n'était pas qu'un passage sur le retour de ma quête.
La halte à la taverne était bien un morceau de ma quête.
La halte à la taverne fut l’accomplissement de ma quête.
- Heero :
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Le ciel sombre menaçait de nous tomber sur la tête, déjà des gouttes de pluie commençaient à sillonner le paysage, nous allions prendre une bonne douche d'ici peu, nous le savions, aussi avons-nous revêtu nos pèlerines par sécurité.
Il devenait difficile pour nos montures d'avancer, le chemin rendu boueux par les précipitations précédentes semblant avoir été abondante à en juger par les flaques immenses dans les trous divers parsemant la route jusqu'à la grande ville de Lune d'Argent, lieu où nous devions rendre compte au seigneur des environs la mission qu'il nous avait confié à moi et à mes hommes.
Une affaire des plus complexes en observant les rangs clairsemés du petit groupe avançant avec courage sur ce chemin. Nous n'étions plus que quatre sur les vingt fiers guerriers de départ, las, je dévisageais mes compagnons de fortune, nous avions payé le prix fort pour revenir victorieux, bien que celui-ci fût dans les faits bien faible si nous n'avions rien tenté, combien de villages auraient été détruit, combien de vies auraient été prises...
Nous pouvions malgré tout être fier de nous, nous devrions, mais cette pluie semblait saper nos dernières forces bien plus que le dernier combat, peut-être devrions-nous monter le camp pour la nuit, en priant pour que les intempéries cessent rapidement...
Le ciel devenait si noir que bientôt nous ne vîmes plus à cinquante mètres, j'allais proposer un bivouac quand, au détour du chemin, une sorte d'auberge apparue, un mince sourire fatigué s'afficha sur mon visage.
Il était temps, un éclair immense zébra le ciel, assourdissant, aveuglant, mais surtout, il n'était que le premier d'une longue série allant crescendo jusqu'à pratiquement y voir comme en plein jour tellement ils étaient devenus nombreux, le danger était palpable.
Arrivés devant le bâtiment, nous mimes pieds à terre, laissant les chevaux sous le porche, levant rapidement les yeux sur l'enseigne : le poney qui tousse. Un nom intéressant, il me rappelle une vieille histoire d'ailleurs, mais peu importe, poussant la porte afin d'entrer, je laissais mon esprit de côté, humant l'air jovial de l'endroit, aucun doute, ça nous fera le plus grand bien, déjà je sentais mes forces revenir par le simple contact des rires présents.
Fermant la porte, je laissais mes yeux dériver dans ce lieu, un comptoir, une dizaine de tables où siégeaient de nombreuses personnes, nous n'étions pas semble t-il le seul groupe, un autre un peu plus étoffé que le mien se trouvait affairé dans l'angle ouest de la taverne, un nain braillard, une magicienne, un ranger, une elfe, un guerrier vêtu d'un pagne et ce qui semblait être, chose des plus étonnante, un ogre. Bizarre comme groupe, mais je n'y fit bientôt plus attention, mes compagnons s'étant assis à la dernière table disponible dans le coin opposé.
Enlevant nos pèlerines trempées, je me rendis compte de la fatigue de mes amis et du réconfort qu'ils trouvèrent en voyant la jeune serveuse à oreilles de chat se presser pour connaître nos envies.
Sans hésitation, le maitre nain lui intima son désir d'une pinte immense de sa meilleure bière, l'elfe préféra prendre une chope de lait tandis que mon dernier compagnon, lui, choisi un pichet de vin que nous partagerions.
_Voilà votre commande messieurs, ma dame, si vous désirez autre chose, azuki est à votre service nya, nous dit-elle, dévoilant les canines félines de la catgirl.
Les discussions allaient bon train tout autour de nous, un groupe de nains très gais semblaient avoir lancé un concours de boisson, quoi de très étonnant pensais-je, ils ne pensent qu'à la baston et à picoler si on les écoute.
Un groupe d'elfe ne semblait pas partager l'enthousiasme des nains, les dévisageant avec un mépris évident et ce qui devait arriver ne manqua pas, un nain s'en aperçoit et commença à invectiver ces gens du beau peuple très vite rejoint dans son entreprise par ses congénères.
Ne souhaitant pas dans la mesure du possible me retrouver au centre d'une bagarre générale, je décidais de me lever, passant entre le groupe l'air de rien pour aller commander du poulet pour trois et une salade avec des légumes pour ma compagne elfe.
Un des nains me poussa, commençant à m'enguirlander, je le toisais de toute ma hauteur et froidement je lui répondis :
_Désolé maître nain, mais je suis fatigué, combattre un dragon ça creuse et l'alcool seul ne me nourrira pas.
Tous s'arrêtèrent après m'avoir entendu, me dévisageant, un nain plus hardi que les autres passa derrière moi et attrapa mon bouclier qui pendait dans mon dos et nota avec effroi qu'il avait bien roussi, sans aucun doute le souffle d'un feu puissant.
Passant de la colère à la curiosité, ils se mirent tous autour de moi, elfes comme nains semblait attendre que je leur conte le récit de ce combat.
Je retournais m'assoir avec mes compagnons, posant une main sur l'épaule de l'elfe, elle acquiesça de la tête, posant sa main sur la mienne.
Dans la taverne, le silence se fit, tous attendaient maintenant que je commence mon récit.
_Bien, par où commencer...
_Par le début, se moqua un des nains, rotant en posant sa pinte, ils partirent d'un rire gras qui détendit l'atmosphère, même les elfes ne purent s'empêcher d'afficher un sourire.
_Je suppose que vous avez entendu parler du village de Carvahall situé plus au nord, réduit en cendres, maisons et habitants par un dragon il y a un an, il y a deux semaines, il est réapparu, survolant le plateau Yunzabit un peu à l'est de Lune d'Argent, le seigneur d'arhedr m'a envoyé, ma compagnie et moi investiguer sur les risques potentiels. Les premiers jours de recherches, nous nous demandions si l'informateur ne nous avait pas menti, juste pour avoir quelques pièces, jusqu'au moment où un de mes éclaireurs découvrit une écaille sur le sol, un rouge sombre, sanguin, qui jeta un froid sur mes compagnons, il était donc dans le coin...
Par groupes de cinq nous commençâmes à fouiller la zone, recherchant des traces ou une grotte assez grande pour le débusquer et un dernier groupe pour construire de quoi le combattre, j'avais d'ailleurs opté pour des balistes pour le cas où nous serions amenés à le combattre.
Un elfe plus vif d'esprit que les autres pris la parole :
_Heu, tu viens de dire par groupes de cinq, paladin, or je ne vois que quatre personnes autour de ta table, tes compagnons ont-ils péris sous les coups du monstre ? Combien étiez-vous ?
_Nous étions une compagnie de vingt-six...
Le silence se fit dans l'assemblée, accusant le choc de la malheureuse nouvelle.
_Oui, nous avons perdu 22 compagnons dans ce malheur, mais j'ai la conviction que leur sacrifice n'a pas été vain, imaginez si nous avions laissé ce dragon en liberté, combien auraient péri sous ses coups ?
Bref, durant deux jours nous avons fouillé chaque recoin de la zone montagneuse, guétant le moindre bruit ou une ombre inhabituelle et le second groupe de chasse tomba sur une grotte immense cachée par un renfoncement au pied de ce qui semblait être un volcan en sommeil, ils l'explorèrent et tombèrent sur une queue de lézard immense qui dépassait d'un angle, il était bien ici.
Averti, je fis placer les 8 balistes que le groupe préposé à leur fabrication avait construites de façon à couvrir chaque angle et nous prîmes place autour de l'entrée, attendant.
Après deux jours de surveillance, il semblait ne pas vouloir sortir, nous avons donc décidé qu'il était temps de combattre, j'avais placé chacun de mes hommes, du servant de baliste au lancier, tous étaient prêts à se jeter sur la bête quand il sortirait, seulement, il fallait quelqu'un pour l'appâter, ne voulant pas risquer de sacrifier un de mes hommes, je m'y collais. J'allais entrer dans l'immense caverne quand une pluie fine se mit à tomber, ça ne m'inquiéta pas outre mesure et je me faufilais dans celle-ci, laissant mes hommes dans l'attente du combat.
Dans l'assemblée, tous retenaient leur souffle, attendant le moment fatidique, certains nains, si absorbé par l'histoire tenaient leur chopine en l'air depuis plusieurs minutes sans même penser à leurs contenus, chose assez rare pour le noter et je repris mon récit.
_Je sortis mon épée de son foureau, arrivé à l'embranchement nommé précédemment, j'aperçus un peu du reptile géant et leva mon épée, un coup sec, de haut en bas, je tranchais la chair profondément. Un immense grondement se fit entendre et prenant mes jambes à mon cou, je fonçais vers la sortie, espérant l'atteindre avant que celui-ci ne m'attrape de sa gueule immense et me déchire le corps de ses gigantesques dents aiguisées comme des rasoirs.
Je me plaquais contre la paroi à droite de la sortie quand un jet d'une chaleur intense déboula de l'entrée du tunnel, je regardais impuissant la baliste placée à quelques mètres devant celle-ci prendre feu, calcinant les hommes qui la servaient et il passa à côté de moi, sortant entièrement. Il écarta ses ailes immenses et poussa un rugissement si violent qu'il faillit me percer les tympans.
Vifs, mes hommes tirèrent, lui infligeant des dommages colossaux grâce aux puissantes munitions des armes de sièges que j'avais fait fabriquer. Les lanciers le chargèrent, criant de toutes leurs forces pour planter leurs armes dans ses flancs, malheureusement, la douleur si intense ne fit qu'attiser sa colère, de ses griffes, il découpa, écrasa les infortunés mais valeureux soldats à sa portée...
Je retenais une larme de peine, tous buvaient mes paroles, mes compagons, la tête baissée écoutaient le récit, priant probablement pour les âmes des braves qui ne sont plus.
_Il souffla à nouveau un jet de flamme, détruisant une partie des balistes encore debout que les servant rechargeaient à ce moment-là, infligeant encore un tribut plus lourd à porter sur mes épaules alors que la pluie s'intensifiait et qu'un éclair brisait le silence de l'instant.
De rage, ou de désespoir, les deux servants du dernier lance projectile le chargèrent, épée à la main dans un espoir vain de les venger et périrent à leur tour... Nous n'étions plus que quatre et le monstre se tourna vers nous, affichant une sorte de sourire avant de relever légèrement la tête, signe qu'il s'apprêtait à souffler à nouveau, dans notre direction cette fois...
Tous nous tentâmes de nous abriter contre les rochers environnants, mais ils étaient bien peu de chose pour un dragon, je me plaçais devant mes amis, bouclier à la main et fis face de mon corps pour essayer de parer le souffle maudit, quelques secondes de plus et je pense que mon bouclier n'aurait pas tenu.
Je me jetais sur la baliste alors que celui-ci relevait à nouveau la tête dans l'intention de souffler et projetait la hampe de métal servant de flèche. Celle-ci se ficha dans son œil gauche assez profondément pour qu'il en perde la tête et se secoue pour tenter de l'enlever, soufflant son jet de flammes brulantes dans les airs... Un immense éclair fendit le ciel, plongeant directement sur le bout de métal fiché dans le corps du dragon, un rugissement sans précédent suivi, nous obligeant à plaquer nos mains sur les oreilles et nous recroqueviller sur nous-même pour en atténuer les effets et un bruit sourd suivis d'un tremblement de terre suivis, le dragon venait de s'affaler sur le sol pour ne plus se relever, la nature venait de nous sauver la vie...
Un elfe sembla soudain reprendre conscience, lentement il joignit ses mains et fut rejoint par toute la taverne peu après dans un ensemble parfait, tous applaudissaient à l'exploit et l'histoire contée ce soir.
Un nain me frappa l'épaule et me fit reprendre conscience, les bardes chanteront vos exploits me dit-il, un autre me tendant une chopine le regard fier.
Le tavernier lui même, ému, me déclara que notre groupe avait bien mérité leur repas et passa resservir mes amis et moi même.
Un des elfes, qui jusque-là n'avait pas bougé, se leva et se plaça devant moi, d'une démarche féline, il arriva à la hauteur de mes yeux, malgré sa stature et me dévisagea, croisant mon regard déterminé malgré la fatigue, il sortit son épée et me l'offrit avant de retourner avec ses compagnons sans dire un mot.
L'ambiance reprit peu à peu dans la taverne, les nains y étant pour beaucoup, je savais les danses naines spéciales, mais pas à ce point-là, comment des si petits êtres pouvaient se mouvoir ainsi.
C'est dans cette cacophonie joyeuse que je rejoignais mes amis à la table, levant sobrement nos verres vers le ciel, un poing sur le cœur...
_À vous tous, nos frères et sœurs valeureux...
Il devenait difficile pour nos montures d'avancer, le chemin rendu boueux par les précipitations précédentes semblant avoir été abondante à en juger par les flaques immenses dans les trous divers parsemant la route jusqu'à la grande ville de Lune d'Argent, lieu où nous devions rendre compte au seigneur des environs la mission qu'il nous avait confié à moi et à mes hommes.
Une affaire des plus complexes en observant les rangs clairsemés du petit groupe avançant avec courage sur ce chemin. Nous n'étions plus que quatre sur les vingt fiers guerriers de départ, las, je dévisageais mes compagnons de fortune, nous avions payé le prix fort pour revenir victorieux, bien que celui-ci fût dans les faits bien faible si nous n'avions rien tenté, combien de villages auraient été détruit, combien de vies auraient été prises...
Nous pouvions malgré tout être fier de nous, nous devrions, mais cette pluie semblait saper nos dernières forces bien plus que le dernier combat, peut-être devrions-nous monter le camp pour la nuit, en priant pour que les intempéries cessent rapidement...
Le ciel devenait si noir que bientôt nous ne vîmes plus à cinquante mètres, j'allais proposer un bivouac quand, au détour du chemin, une sorte d'auberge apparue, un mince sourire fatigué s'afficha sur mon visage.
Il était temps, un éclair immense zébra le ciel, assourdissant, aveuglant, mais surtout, il n'était que le premier d'une longue série allant crescendo jusqu'à pratiquement y voir comme en plein jour tellement ils étaient devenus nombreux, le danger était palpable.
Arrivés devant le bâtiment, nous mimes pieds à terre, laissant les chevaux sous le porche, levant rapidement les yeux sur l'enseigne : le poney qui tousse. Un nom intéressant, il me rappelle une vieille histoire d'ailleurs, mais peu importe, poussant la porte afin d'entrer, je laissais mon esprit de côté, humant l'air jovial de l'endroit, aucun doute, ça nous fera le plus grand bien, déjà je sentais mes forces revenir par le simple contact des rires présents.
Fermant la porte, je laissais mes yeux dériver dans ce lieu, un comptoir, une dizaine de tables où siégeaient de nombreuses personnes, nous n'étions pas semble t-il le seul groupe, un autre un peu plus étoffé que le mien se trouvait affairé dans l'angle ouest de la taverne, un nain braillard, une magicienne, un ranger, une elfe, un guerrier vêtu d'un pagne et ce qui semblait être, chose des plus étonnante, un ogre. Bizarre comme groupe, mais je n'y fit bientôt plus attention, mes compagnons s'étant assis à la dernière table disponible dans le coin opposé.
Enlevant nos pèlerines trempées, je me rendis compte de la fatigue de mes amis et du réconfort qu'ils trouvèrent en voyant la jeune serveuse à oreilles de chat se presser pour connaître nos envies.
Sans hésitation, le maitre nain lui intima son désir d'une pinte immense de sa meilleure bière, l'elfe préféra prendre une chope de lait tandis que mon dernier compagnon, lui, choisi un pichet de vin que nous partagerions.
_Voilà votre commande messieurs, ma dame, si vous désirez autre chose, azuki est à votre service nya, nous dit-elle, dévoilant les canines félines de la catgirl.
Les discussions allaient bon train tout autour de nous, un groupe de nains très gais semblaient avoir lancé un concours de boisson, quoi de très étonnant pensais-je, ils ne pensent qu'à la baston et à picoler si on les écoute.
Un groupe d'elfe ne semblait pas partager l'enthousiasme des nains, les dévisageant avec un mépris évident et ce qui devait arriver ne manqua pas, un nain s'en aperçoit et commença à invectiver ces gens du beau peuple très vite rejoint dans son entreprise par ses congénères.
Ne souhaitant pas dans la mesure du possible me retrouver au centre d'une bagarre générale, je décidais de me lever, passant entre le groupe l'air de rien pour aller commander du poulet pour trois et une salade avec des légumes pour ma compagne elfe.
Un des nains me poussa, commençant à m'enguirlander, je le toisais de toute ma hauteur et froidement je lui répondis :
_Désolé maître nain, mais je suis fatigué, combattre un dragon ça creuse et l'alcool seul ne me nourrira pas.
Tous s'arrêtèrent après m'avoir entendu, me dévisageant, un nain plus hardi que les autres passa derrière moi et attrapa mon bouclier qui pendait dans mon dos et nota avec effroi qu'il avait bien roussi, sans aucun doute le souffle d'un feu puissant.
Passant de la colère à la curiosité, ils se mirent tous autour de moi, elfes comme nains semblait attendre que je leur conte le récit de ce combat.
Je retournais m'assoir avec mes compagnons, posant une main sur l'épaule de l'elfe, elle acquiesça de la tête, posant sa main sur la mienne.
Dans la taverne, le silence se fit, tous attendaient maintenant que je commence mon récit.
_Bien, par où commencer...
_Par le début, se moqua un des nains, rotant en posant sa pinte, ils partirent d'un rire gras qui détendit l'atmosphère, même les elfes ne purent s'empêcher d'afficher un sourire.
_Je suppose que vous avez entendu parler du village de Carvahall situé plus au nord, réduit en cendres, maisons et habitants par un dragon il y a un an, il y a deux semaines, il est réapparu, survolant le plateau Yunzabit un peu à l'est de Lune d'Argent, le seigneur d'arhedr m'a envoyé, ma compagnie et moi investiguer sur les risques potentiels. Les premiers jours de recherches, nous nous demandions si l'informateur ne nous avait pas menti, juste pour avoir quelques pièces, jusqu'au moment où un de mes éclaireurs découvrit une écaille sur le sol, un rouge sombre, sanguin, qui jeta un froid sur mes compagnons, il était donc dans le coin...
Par groupes de cinq nous commençâmes à fouiller la zone, recherchant des traces ou une grotte assez grande pour le débusquer et un dernier groupe pour construire de quoi le combattre, j'avais d'ailleurs opté pour des balistes pour le cas où nous serions amenés à le combattre.
Un elfe plus vif d'esprit que les autres pris la parole :
_Heu, tu viens de dire par groupes de cinq, paladin, or je ne vois que quatre personnes autour de ta table, tes compagnons ont-ils péris sous les coups du monstre ? Combien étiez-vous ?
_Nous étions une compagnie de vingt-six...
Le silence se fit dans l'assemblée, accusant le choc de la malheureuse nouvelle.
_Oui, nous avons perdu 22 compagnons dans ce malheur, mais j'ai la conviction que leur sacrifice n'a pas été vain, imaginez si nous avions laissé ce dragon en liberté, combien auraient péri sous ses coups ?
Bref, durant deux jours nous avons fouillé chaque recoin de la zone montagneuse, guétant le moindre bruit ou une ombre inhabituelle et le second groupe de chasse tomba sur une grotte immense cachée par un renfoncement au pied de ce qui semblait être un volcan en sommeil, ils l'explorèrent et tombèrent sur une queue de lézard immense qui dépassait d'un angle, il était bien ici.
Averti, je fis placer les 8 balistes que le groupe préposé à leur fabrication avait construites de façon à couvrir chaque angle et nous prîmes place autour de l'entrée, attendant.
Après deux jours de surveillance, il semblait ne pas vouloir sortir, nous avons donc décidé qu'il était temps de combattre, j'avais placé chacun de mes hommes, du servant de baliste au lancier, tous étaient prêts à se jeter sur la bête quand il sortirait, seulement, il fallait quelqu'un pour l'appâter, ne voulant pas risquer de sacrifier un de mes hommes, je m'y collais. J'allais entrer dans l'immense caverne quand une pluie fine se mit à tomber, ça ne m'inquiéta pas outre mesure et je me faufilais dans celle-ci, laissant mes hommes dans l'attente du combat.
Dans l'assemblée, tous retenaient leur souffle, attendant le moment fatidique, certains nains, si absorbé par l'histoire tenaient leur chopine en l'air depuis plusieurs minutes sans même penser à leurs contenus, chose assez rare pour le noter et je repris mon récit.
_Je sortis mon épée de son foureau, arrivé à l'embranchement nommé précédemment, j'aperçus un peu du reptile géant et leva mon épée, un coup sec, de haut en bas, je tranchais la chair profondément. Un immense grondement se fit entendre et prenant mes jambes à mon cou, je fonçais vers la sortie, espérant l'atteindre avant que celui-ci ne m'attrape de sa gueule immense et me déchire le corps de ses gigantesques dents aiguisées comme des rasoirs.
Je me plaquais contre la paroi à droite de la sortie quand un jet d'une chaleur intense déboula de l'entrée du tunnel, je regardais impuissant la baliste placée à quelques mètres devant celle-ci prendre feu, calcinant les hommes qui la servaient et il passa à côté de moi, sortant entièrement. Il écarta ses ailes immenses et poussa un rugissement si violent qu'il faillit me percer les tympans.
Vifs, mes hommes tirèrent, lui infligeant des dommages colossaux grâce aux puissantes munitions des armes de sièges que j'avais fait fabriquer. Les lanciers le chargèrent, criant de toutes leurs forces pour planter leurs armes dans ses flancs, malheureusement, la douleur si intense ne fit qu'attiser sa colère, de ses griffes, il découpa, écrasa les infortunés mais valeureux soldats à sa portée...
Je retenais une larme de peine, tous buvaient mes paroles, mes compagons, la tête baissée écoutaient le récit, priant probablement pour les âmes des braves qui ne sont plus.
_Il souffla à nouveau un jet de flamme, détruisant une partie des balistes encore debout que les servant rechargeaient à ce moment-là, infligeant encore un tribut plus lourd à porter sur mes épaules alors que la pluie s'intensifiait et qu'un éclair brisait le silence de l'instant.
De rage, ou de désespoir, les deux servants du dernier lance projectile le chargèrent, épée à la main dans un espoir vain de les venger et périrent à leur tour... Nous n'étions plus que quatre et le monstre se tourna vers nous, affichant une sorte de sourire avant de relever légèrement la tête, signe qu'il s'apprêtait à souffler à nouveau, dans notre direction cette fois...
Tous nous tentâmes de nous abriter contre les rochers environnants, mais ils étaient bien peu de chose pour un dragon, je me plaçais devant mes amis, bouclier à la main et fis face de mon corps pour essayer de parer le souffle maudit, quelques secondes de plus et je pense que mon bouclier n'aurait pas tenu.
Je me jetais sur la baliste alors que celui-ci relevait à nouveau la tête dans l'intention de souffler et projetait la hampe de métal servant de flèche. Celle-ci se ficha dans son œil gauche assez profondément pour qu'il en perde la tête et se secoue pour tenter de l'enlever, soufflant son jet de flammes brulantes dans les airs... Un immense éclair fendit le ciel, plongeant directement sur le bout de métal fiché dans le corps du dragon, un rugissement sans précédent suivi, nous obligeant à plaquer nos mains sur les oreilles et nous recroqueviller sur nous-même pour en atténuer les effets et un bruit sourd suivis d'un tremblement de terre suivis, le dragon venait de s'affaler sur le sol pour ne plus se relever, la nature venait de nous sauver la vie...
Un elfe sembla soudain reprendre conscience, lentement il joignit ses mains et fut rejoint par toute la taverne peu après dans un ensemble parfait, tous applaudissaient à l'exploit et l'histoire contée ce soir.
Un nain me frappa l'épaule et me fit reprendre conscience, les bardes chanteront vos exploits me dit-il, un autre me tendant une chopine le regard fier.
Le tavernier lui même, ému, me déclara que notre groupe avait bien mérité leur repas et passa resservir mes amis et moi même.
Un des elfes, qui jusque-là n'avait pas bougé, se leva et se plaça devant moi, d'une démarche féline, il arriva à la hauteur de mes yeux, malgré sa stature et me dévisagea, croisant mon regard déterminé malgré la fatigue, il sortit son épée et me l'offrit avant de retourner avec ses compagnons sans dire un mot.
L'ambiance reprit peu à peu dans la taverne, les nains y étant pour beaucoup, je savais les danses naines spéciales, mais pas à ce point-là, comment des si petits êtres pouvaient se mouvoir ainsi.
C'est dans cette cacophonie joyeuse que je rejoignais mes amis à la table, levant sobrement nos verres vers le ciel, un poing sur le cœur...
_À vous tous, nos frères et sœurs valeureux...