[-18] Mon cher journal...
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heero
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10/12/18 à 23h20
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10/12/18 à 23h22 (Edition : 07/04/19 à 3h57)
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Mon cher journal...
Voilà bien longtemps que je n'avais plus pris le temps de venir te parler mon vieil ami, pardonne mon absence en écoutant simplement la plume gratter à travers tes pages immaculés d'un blanc pur...
Te souviens-tu de cette époque lointaine qui a fait de moi celle que je suis aujourd'hui ? Cette époque sombre de ma vie. Il semblerait qu'une deuxième chance s'offre à moi, devrais-je la saisir ?
Voilà plusieurs nuits que je fais ce rêve, ce passé qui refait surface en moi, comme disparu il semble malgré tout décidé à revenir, poussé par un espoir peut être fou, mais bien insistant pour que chaque nuits il soit ici dévorant mon esprit jusqu'à sentir couler le long de mes joues des larmes de joie, ce souvenir me représentant gamine, allongée dans l'herbe devant la maison. Baignée par le soleil, je me revois, joyeuse, en train de chanter. Qui aurait pu imaginer la suite de mon histoire comme cela à cette époque ?
Toujours est il mon ami, que ce rêve m’obsède, pourquoi revient-il seulement maintenant, alors que je pensais ne plus avoir droit à une seconde chance, me voilà avec cette chanson dans la tête, cette musique venue du fond des ages... En y repensant, je m'imaginais petite devenir quelqu'un de totalement différent, je me voyais comme une combattante et non une vulgaire assassine, dire que j'ai franchi la ligne volontairement, passant du mauvais coté de la barrière si facilement... Je le vois maintenant, mes erreurs...
Penses tu qu'il reste encore une chance pour faire repentance ? Je pense qu'au fond de moi j'ai cet espoir depuis le départ, depuis la première fois, celle où j'ai posé mes lames au fond de la chair de ce jeune dresseur... Plus qu'une simple haine de l'humanité, elle représentait ma peur, ma crainte de la mort ainsi que l'envie inverse de me laisser m'y fondre, glissant vers le précipice toujours plus profond des abysses. Cet appel à l'aide toujours plus présent au fond de moi, à chaque meurtre je me brisais un peu plus... Pourtant, arrivé au moment où j'écris ces lignes, je me sens comme devenue une autre personne, comme si le cauchemar qui durait depuis si longtemps prenait fin, une seconde chance, une seconde vie qui s'offre à moi.
Je ne peux rattraper les morts que j'ai causé, néanmoins je peux continuer d'avancer maintenant, je dois vivre avec et me rappeler ce que mes choix peuvent provoquer si je fais les mauvais, aujourd'hui je distingue le bien du mal, en ce jour je sais ce qui doit être fait et ce qui doit être évité !
Je te rassure mon cher journal, je compte bien continuer à vivre et à me battre dans ce monde, mais cette fois-ci, je désire le faire du bon coté et si possible, en évitant de tuer, peu importe la race. Je ne joue plus, je décide !
Ah ! Mais j'y pense mon ami, j'ai les paroles de ce texte sacré en tête, souhaites-tu l'entendre ? De mon point de vue il est magnifique, empli de valeurs diverses, bien qu'il soit un chant guerrier, j'ai le sentiment qu'il reste différent, la haine n'est pas présente, je le vois comme un chant d'espoir me représentant presque fidèlement et toi qu'en penses-tu mon cher journal ?
À travers un millier de voix, un millier de rêves,
Ô, nature accordez nous votre clémence,
En nous faisant avancer avec votre force.
J'ai observé ce ciel rempli d'étoiles,
Et ce sol, où reposent les fragments de ces rêves,
Surmonter ses souvenirs qui hantent mon cœur,
Me permettra de me frayer un chemin vers la gloire.
Nature, nature, épanouis toi et enflamme mon cœur,
Afin que le cri de la victoire.... Résonne aux confins du ciel,
Qui a t-il... À gagner... En arrêtant d'aller de l'avant...
Certaines justices ne peuvent être tangible,
Qu'en surmontant l'épreuve de la vie.
Là où des milliers de combattants s'élancent avec un millier de croyances,
C'est le champ de bataille sur lequel nous nous rendons,
Et jusqu'à ce que tous soient tous terrassés sous ce ciel sans fin,
Je ferai de mes larmes et de ma rage une force,
En fonçant vers cette nature argenté !
Des larmes rouges coulent sur mes joues
Qu'il ne sera pas toujours possible d'oublier.
Oh, ceux qui font face à la honte de ces ordures, tel un ami avec qui j'ai combattu
laissez-nous les envoyer vers le ciel !
dans ce paysage, sommes nous autorisés à confier nos vies les uns aux autres ?
De quoi pouvons-nous être fiers si nous nous débarrassons de nos liens?
Je crois qu'il peut y avoir un avenir illuminé
seulement à ceux qui croient jusqu'à la fin qu'il puisse être créé.
Parcourez des milliers de moments avec des milliers d'éternités.
Jusqu'à ce que nous saisissions de nos mains un ciel invisible.
Je vais transformer mon regret et même la honte en une clameur
devenir un bouclier pour le monde !
Ah, tant de sentiments peuvent être ressentis dans la terre.
Des milliers de guerriers combattent avec des milliers de croyances
sur un champ de bataille tourbillonnant.
Jusqu'à ce qu'ils apportent un calme au bout du ciel,
je vais transformer ma lamentation et ma colère en force
je vais devenir une protectrice immaculée !
(reprise à ma façon pour correspondre à ce que je voulais de Ginsen no Kaze de Suzuki Konomi)
Alors, mon ami ? Tu comprends pourquoi je me sens proche de ce texte.
Qui aurait cru il y a vingt que cette chanson que m'a mère m'avait enseignée comme étant... Oh mon dieu ! Arceus, pourquoi es-tu si complexe, pourquoi m'envoyer ta volonté à travers des rêves... Je me souviens maintenant mon cher journal, cette chanson est une oeuvre de ma famille.
Il y a très longtemps, durant la guerre des milles jours, il y a 800 ans de cela, ce texte avait été écrit par mon ancêtre Saber, gijinka mentali, un fier paladin de l'ordre de la lumière, à son retour de la guerre.
Je m'en souviens clairement maintenant, ses textes sont connus de tous, c'était un poète de premier ordre en son temps, mais c'est fou de voir que ce texte, écrit par mon ancêtre il y a 800 ans puisse être aussi proche de ma réalité actuelle, c'est comme s'il l'avait écrit en pensant à moi...
Hum... Un gijinka mentali... Pourquoi pas après tout, aussi dingue que cela puisse paraître... Cela me donne à réfléchir mon cher journal, crois tu que finalement tout soit déjà écrit et que nous ne faisons que jouer une pièce avec un rôle défini par le destin ?
Je dois réfléchir à tout cela mon ami, je reviendrai, je te le promets, j'ai encore tellement de choses à te raconter, des choses qui me rendent joyeuse ! Je n'irai pas jusqu'à dire que je suis heureuse mon cher journal, car c'est bien trop tôt, mais disons que c'est en bonne voie, je prie Arceus, faisant de mon mieux pour ne pas gâcher ce temps qu'il m'a offert sur cette planète...
Voilà bien longtemps que je n'avais plus pris le temps de venir te parler mon vieil ami, pardonne mon absence en écoutant simplement la plume gratter à travers tes pages immaculés d'un blanc pur...
Te souviens-tu de cette époque lointaine qui a fait de moi celle que je suis aujourd'hui ? Cette époque sombre de ma vie. Il semblerait qu'une deuxième chance s'offre à moi, devrais-je la saisir ?
Voilà plusieurs nuits que je fais ce rêve, ce passé qui refait surface en moi, comme disparu il semble malgré tout décidé à revenir, poussé par un espoir peut être fou, mais bien insistant pour que chaque nuits il soit ici dévorant mon esprit jusqu'à sentir couler le long de mes joues des larmes de joie, ce souvenir me représentant gamine, allongée dans l'herbe devant la maison. Baignée par le soleil, je me revois, joyeuse, en train de chanter. Qui aurait pu imaginer la suite de mon histoire comme cela à cette époque ?
Toujours est il mon ami, que ce rêve m’obsède, pourquoi revient-il seulement maintenant, alors que je pensais ne plus avoir droit à une seconde chance, me voilà avec cette chanson dans la tête, cette musique venue du fond des ages... En y repensant, je m'imaginais petite devenir quelqu'un de totalement différent, je me voyais comme une combattante et non une vulgaire assassine, dire que j'ai franchi la ligne volontairement, passant du mauvais coté de la barrière si facilement... Je le vois maintenant, mes erreurs...
Penses tu qu'il reste encore une chance pour faire repentance ? Je pense qu'au fond de moi j'ai cet espoir depuis le départ, depuis la première fois, celle où j'ai posé mes lames au fond de la chair de ce jeune dresseur... Plus qu'une simple haine de l'humanité, elle représentait ma peur, ma crainte de la mort ainsi que l'envie inverse de me laisser m'y fondre, glissant vers le précipice toujours plus profond des abysses. Cet appel à l'aide toujours plus présent au fond de moi, à chaque meurtre je me brisais un peu plus... Pourtant, arrivé au moment où j'écris ces lignes, je me sens comme devenue une autre personne, comme si le cauchemar qui durait depuis si longtemps prenait fin, une seconde chance, une seconde vie qui s'offre à moi.
Je ne peux rattraper les morts que j'ai causé, néanmoins je peux continuer d'avancer maintenant, je dois vivre avec et me rappeler ce que mes choix peuvent provoquer si je fais les mauvais, aujourd'hui je distingue le bien du mal, en ce jour je sais ce qui doit être fait et ce qui doit être évité !
Je te rassure mon cher journal, je compte bien continuer à vivre et à me battre dans ce monde, mais cette fois-ci, je désire le faire du bon coté et si possible, en évitant de tuer, peu importe la race. Je ne joue plus, je décide !
Ah ! Mais j'y pense mon ami, j'ai les paroles de ce texte sacré en tête, souhaites-tu l'entendre ? De mon point de vue il est magnifique, empli de valeurs diverses, bien qu'il soit un chant guerrier, j'ai le sentiment qu'il reste différent, la haine n'est pas présente, je le vois comme un chant d'espoir me représentant presque fidèlement et toi qu'en penses-tu mon cher journal ?
À travers un millier de voix, un millier de rêves,
Ô, nature accordez nous votre clémence,
En nous faisant avancer avec votre force.
J'ai observé ce ciel rempli d'étoiles,
Et ce sol, où reposent les fragments de ces rêves,
Surmonter ses souvenirs qui hantent mon cœur,
Me permettra de me frayer un chemin vers la gloire.
Nature, nature, épanouis toi et enflamme mon cœur,
Afin que le cri de la victoire.... Résonne aux confins du ciel,
Qui a t-il... À gagner... En arrêtant d'aller de l'avant...
Certaines justices ne peuvent être tangible,
Qu'en surmontant l'épreuve de la vie.
Là où des milliers de combattants s'élancent avec un millier de croyances,
C'est le champ de bataille sur lequel nous nous rendons,
Et jusqu'à ce que tous soient tous terrassés sous ce ciel sans fin,
Je ferai de mes larmes et de ma rage une force,
En fonçant vers cette nature argenté !
Des larmes rouges coulent sur mes joues
Qu'il ne sera pas toujours possible d'oublier.
Oh, ceux qui font face à la honte de ces ordures, tel un ami avec qui j'ai combattu
laissez-nous les envoyer vers le ciel !
dans ce paysage, sommes nous autorisés à confier nos vies les uns aux autres ?
De quoi pouvons-nous être fiers si nous nous débarrassons de nos liens?
Je crois qu'il peut y avoir un avenir illuminé
seulement à ceux qui croient jusqu'à la fin qu'il puisse être créé.
Parcourez des milliers de moments avec des milliers d'éternités.
Jusqu'à ce que nous saisissions de nos mains un ciel invisible.
Je vais transformer mon regret et même la honte en une clameur
devenir un bouclier pour le monde !
Ah, tant de sentiments peuvent être ressentis dans la terre.
Des milliers de guerriers combattent avec des milliers de croyances
sur un champ de bataille tourbillonnant.
Jusqu'à ce qu'ils apportent un calme au bout du ciel,
je vais transformer ma lamentation et ma colère en force
je vais devenir une protectrice immaculée !
(reprise à ma façon pour correspondre à ce que je voulais de Ginsen no Kaze de Suzuki Konomi)
Alors, mon ami ? Tu comprends pourquoi je me sens proche de ce texte.
Qui aurait cru il y a vingt que cette chanson que m'a mère m'avait enseignée comme étant... Oh mon dieu ! Arceus, pourquoi es-tu si complexe, pourquoi m'envoyer ta volonté à travers des rêves... Je me souviens maintenant mon cher journal, cette chanson est une oeuvre de ma famille.
Il y a très longtemps, durant la guerre des milles jours, il y a 800 ans de cela, ce texte avait été écrit par mon ancêtre Saber, gijinka mentali, un fier paladin de l'ordre de la lumière, à son retour de la guerre.
Je m'en souviens clairement maintenant, ses textes sont connus de tous, c'était un poète de premier ordre en son temps, mais c'est fou de voir que ce texte, écrit par mon ancêtre il y a 800 ans puisse être aussi proche de ma réalité actuelle, c'est comme s'il l'avait écrit en pensant à moi...
Hum... Un gijinka mentali... Pourquoi pas après tout, aussi dingue que cela puisse paraître... Cela me donne à réfléchir mon cher journal, crois tu que finalement tout soit déjà écrit et que nous ne faisons que jouer une pièce avec un rôle défini par le destin ?
Je dois réfléchir à tout cela mon ami, je reviendrai, je te le promets, j'ai encore tellement de choses à te raconter, des choses qui me rendent joyeuse ! Je n'irai pas jusqu'à dire que je suis heureuse mon cher journal, car c'est bien trop tôt, mais disons que c'est en bonne voie, je prie Arceus, faisant de mon mieux pour ne pas gâcher ce temps qu'il m'a offert sur cette planète...
11/12/18 à 8h38 (Edition : 11/12/18 à 8h39)
Mais c'est que c'est génial tout ça !
J'aime vraiment beaucoup le fait que Cute se pose des questions par rapport à ce qu'elle a pu faire, ça donne une profondeur très intéressante au personnage ^^
Tu est vraiment un superbe écrivain, Heero, et j'adore tes écrits, en plus d'être une superbe personne, tu as une très bonne plume. ^^
Sur ce, je te laisse, et encore merci de ce texte magnifique
Lucas~
J'aime vraiment beaucoup le fait que Cute se pose des questions par rapport à ce qu'elle a pu faire, ça donne une profondeur très intéressante au personnage ^^
Tu est vraiment un superbe écrivain, Heero, et j'adore tes écrits, en plus d'être une superbe personne, tu as une très bonne plume. ^^
Sur ce, je te laisse, et encore merci de ce texte magnifique
Lucas~
10/03/19 à 0h23
Bon, bon, bon, un petit texte fait à la va vite mais que j'avais envie de faire un petit texte rappelant le passé de Cute, un passage sombre de sa vie.
N'hésitez pas à laisser des commentaires, j'en serais ravi, il y aura sûrement sujet à discussions vu que j'ai volontairement passé sous silence certaines choses pour ne faire qu'un "résumé" succinct disons.
Simple rappel, vu la teneur du texte, je déconseille la lecture aux personnes de moins de 16 ans, malgré le texte épuré au possible de certaines choses comme je le dis au dessus.
N'hésitez pas à laisser des commentaires, j'en serais ravi, il y aura sûrement sujet à discussions vu que j'ai volontairement passé sous silence certaines choses pour ne faire qu'un "résumé" succinct disons.
Simple rappel, vu la teneur du texte, je déconseille la lecture aux personnes de moins de 16 ans, malgré le texte épuré au possible de certaines choses comme je le dis au dessus.
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Mon cher journal,
Voilà des jours que je n'avais pris la peine de venir discuter avec toi, à vrai dire, j'étais en colère, en colère contre moi même pour tout te dire...
Tu te souviens de la fois ou je t'ai parlé de mon premier meurtre, ou plutôt vengeance, même si je me suis mise à douter du bien fondé de ma haine envers l'humanité récemment et bien c'est pour cela que je suis en colère, j'ai l'impression d'avoir été manipulée toute ma vie mon ami et ça, c'est quelque chose d'indescriptible figure toi ! Un sentiment de honte mêlée à de la haine que tu ne peux refréner, mais plus dirigé vers les humains, non, mais vers moi même et là c'est le pire des sentiments vois-tu... Tu vas me dire que je me répète, mais j'en suis pleinement consciente et cela ce ressens dans ce que je partage avec toi mon vieil ami, des mots emplis de tristesses, de rage accumulé aussi...
Il y a quelques temps, j'avais décidé de ne plus tuer d'humain, tu t'en souviens, je t'en avais parlé et bien figure toi que j'ai l'impression que c'était un bon choix, je ne peux pas faire comme si rien ne c'était passé, j'ai du sang sur les mains, c'est un fait, néanmoins... Je pense avoir le besoin d'exprimer certaines choses, afin qu'aucun de mes crimes ne soient oubliés. Pour que je puisse avancer et réussir à me pardonner je me dois de me rappeler de chacun d'eux, c'est un devoir.
Je dois passer par là, je veux me souvenir, pour ne pas recommencer à faire des erreurs dramatiques.
J'ai souvenir de t'avoir parlé de ma première fois, de ce jeune dresseur qui débutait son parcours initiatique, un enfant, comme moi à l'époque, ce pauvre garçon... En un sens, avoir acceptée sa mort m'a permis de me rouvrir à la vie, de ne presque plus faire ces foutus cauchemars, revoyant chacun de leurs visages défiler avant de me réveiller en sueur... Mais, il en reste un qui je pense sera gravé en moi à tout jamais.
Je m'en souviens très clairement comme ci c'était hier, nous étions au début de l'été, je venais d'avoir dix-sept ans quelques temps auparavant. Ce dresseur avait été envoyé pour enquêter sur les disparition suspecte autour de mon bois de chasse à l'humain, ahahaha...
Mon cher journal, si tu savais les atrocités que je lui ais fait subir, tu ne me reconnaîtrais probablement pas et pourtant je t'ai déjà paru certainement folle ou bien sadique soyons honnête, mais là, ça a été pire encore que tout ce que tu peux l'imaginer...
Comme je te le disais, tout a commencé au début de l'été, je l'avais repéré depuis déjà deux bonnes heures, faisant mine de se balader dans le bois, mais, un détail ne trompait pas, il gardait ses sens en alerte, ce qui faisait de lui une personne dangereuse, il devait à n'en pas douter posséder de puissants pokemon.
Tu dois savoir de quoi je parle d'ailleurs, il s'agit des 3 pokeball toujours à tes cotés, je n'ai jamais osé les relâcher, ils sont maintenus en stase dans leur ball depuis tout ce temps, j'ai tellement honte mon ami, mais bref...
J'attendais tranquillement derrière le feuillage d'un arbre qu'il se décide à partir, mais rien n'y faisait, il approchait de plus en plus de l'endroit ou ma dernière victime avait été décapité par ma lame-feuille, il semblait lire à travers les plantes tout comme moi, c'était assez déroutant d'ailleurs.
Je décidais donc d'attendre encore une heure, le jour commençait déjà à décliner, il serait bientôt temps pour moi d'agir à la faveur du crépuscule, surtout que cet idiot semblait se rapprocher de ma maison et je n'aimais pas cela du tout... quelle erreur d'avoir eu cette pensée à ce moment là figure toi mon cher journal, car dans ma tête, la pire des pensées que j'ai pu avoir venait de voir le jour...
Il venait d'arriver devant une vieille maison, recouverte en partie d'un lierre magnifique et à n'en pas douter très bien entretenu, normal c'est moi qui l'entretenait, voyant le jour décliner il frappa à la porte, attendant probablement qu'une personne lui ouvre pour demander l'hospitalité pour la nuit, ces humains sont parfois si crédule qu'il laisserait entrer le diable chez eux sans le savoir, même si là c'était l'inverse qui allait se produire...
Ne voyant pas de réponse, il décida de s’asseoir sur les marches, me donnant ainsi le sourire, mon plan semblait parfait, j'allais une nouvelle fois donner la mort, mais cette fois-ci, j'allais prendre mon temps, le faire marcher sur le fil de son propre destin et lui, bête humain qu'il était aller naturellement courir dessus, j'étais sûre de moi à ce moment là que tout ce passerait comme cela.
Je prenais à mon tour le chemin de la maisonnette, jouant volontairement les cruches afin de tromper sa vigilance, après tout, j'étais belle et bien une jeune femme revenant tranquillement de sa promenade à travers les bois en direction de sa maison, rien de très dangereux vu comme ça, j'avais même pris soin de fabriquer un panier de feuille et le remplir de baies poussant près du ruisseau afin que le maquillage de mon crime futur soit parfait.
C'est là qu'il me vit, apparaissant au coin d'un buisson, il se saisit rapidement d'une pokeball avant de la réenclencher à sa ceinture en voyant mon visage surpris alors que j'entrais dans le jardin en poussant le petit portillon d'une main et tenant mon panier de feuilles remplis de baies de l'autre.
Tout semblait parfaitement se dérouler, il n'avait rien remarqué. Je le dévisageais incrédule, faignant le plus parfait étonnement de voir quelqu'un sur le pas de ma porte.
Bonsoir, lui dis-je, ce même bonsoir qu'il me rendit quelques secondes plus tard après m'avoir observé avancer vers lui sans crainte, une clé à la main.
Après tout je ne faisais que rentrer chez moi et un inconnu se trouvait devant ma porte, la surprise n'était qu'en partie feinte au final et il le prit ainsi, s'excusant de sa désinvolture d'avoir osé entrer dans le jardin sans permission, mais n'ayant pas de sonnette il devait le faire pour frapper à la porte.
Je lui souris, le plus naturellement possible, tu sais, le sourire qui ferait fondre Heero et le pousserait à traverser la rivière en hiver juste pour aller me chercher une baie qui y pousse de l'autre coté ahahaha. Oui, celui là même qui le ferait baisser totalement sa garde, le tenant ainsi totalement à ma merci et c'est exactement ce qui arriva. Ce confondant en excuse il m'expliqua ce qu'il faisait dans le coin dans les grandes lignes ainsi que sa recherche d'un endroit ou passer la nuit. Tu penses bien que là j'étais au comble de la joie, il sautait à pied joint dans la gueule du loup et avec le sourire en prime.
En y repensant, je n'ai plus jamais utilisée cette stratégie pour tuer des humains, j'avoue avoir dépasser les bornes dans le sadisme avec ce que je vais te résumer mon ami...
Je l'invitais donc à entrer, le gratifiant une nouvelle fois de ce fameux sourire enjôleur, il prit même soin de s'excuser de l'intrusion, ôtant ses chaussures à l'entrée, portant mon panier improvisé de baie et … Il referma la porte... Scellant ainsi son destin.
Le début de la soirée ressembla à tout les débuts de soirée classique quand des invités imprévus débarquent, mais il semblait s'excuser encore pour son intrusion, aidant pour toute sortes de choses afin de tenter une nouvelle fois de voir mon sourire, c'était si évident, je pouvais le voir s'enjailler à chaque fois qu'il apercevait mon sourire, s'il avait su le destin que je lui réservais, tapis dans l'ombre de mon esprit, j'attendais le moment propice... Et ce moment arriva durant le repas, profitant du temps qu'il passa dans la salle de bain que très généreusement je lui avais prêté afin qu'il puisse enlever la sueur de sa journée de recherche, j'ajoutais à la soupe de légume un petit ingrédient spécial, de la poudre dodo, il y avait de quoi endormir un colossinge aisément, mon plan était parfait et il allait très prochainement ce conclure. J'allais tuer une nouvelle fois, mais avec une méthode que bien peu oserait utiliser en étant pleinement conscient de ce qu'ils font...
Le repas commença de la plus simple des façons, il me remercia et pris une cuillerée de la soupe que j'avais préparé, puis une deuxième... Il releva la tête, me fixa droit dans les yeux et aperçu sa fin, il venait de comprendre qu'il avait été piégé, mais il était trop tard, il le savait et le sourire qu'il vit sur mon visage le fit tressaillir d'effroi avant que ses yeux ne se ferment, plongeant la tête la première dans l'assiette de soupe... Enfin, si ma main ne l'avait pas retenue, hors de question de me faire éclabousser par sa faute.
Saisissant ses pokeball, je les plaçais dans le tiroir du meuble, puis je l'ai saisi par dessous ses bras et je l'ai traîné jusqu'à la cave, le laissant tomber dans l'escalier par flemme et je m'enfoutisme de son sort, qu'il meurt si tôt aurait été ennuyeux, je voulais le faire souffrir, oui, c'est le mot, lui faire regretter d'avoir un jour vécu comme le déchet humain qu'il était.
J'avais eu la bonne idée d'installer du matériel d'interrogatoire dans ma cave, au final, j'avais bien fait, même si là je comptais les transformer en instrument de torture, oui, le mot est lâché, tu m'as bien entendu mon cher journal, je parle bel et bien de torturer un humain... J'ai tellement honte...
Oui, mon ami, ce qui va suivre raconte les heures, les jours de tortures que j'ai infligé à cet homme, cet humain qui ne faisait que son devoir après tout...
J'ai grand peine à te raconter tout cela mon cher journal, c'est tellement horrible ce que je lui ais fait subir... Je crois avoir utilisé sur lui une bonne partie de toute les pires tortures imaginables en ce monde. Durant trois semaines, il a subit au fond de cette cave humide des sévices si grandes que je ne peux toute les nommer, que ce soit le poison, les os brisés, des coupures diverses sur tout le corps dont je préfère te passer les détails, une lumière constante dirigée vers son visage, un goutte à goutte au dessus de sa tête qu'il ne pouvait éviter, son corps étant retenu, les bras attachés durant toute la durée de son agonie.
Je crois mon cher ami que cette fois là, j'avais dépassé les bornes, c'est d'ailleurs à ce moment là que j'ai pris conscience en quelque sorte que je m'étais perdue, abandonnée à la folie de destruction, oui ce moment ou je l'ai écorché vif...
J'en tremble encore, non pas d'excitation comme à l'époque, mais de dégoût, clair et imprononçable envers moi même et cela mon cher journal, jamais je ne pourrais me le pardonner... J'entends encore ses cris dans mes cauchemars, ces fameux cris quand enfin, au bout de trois jours il commença à ne plus pouvoir les retenir, si seulement j'avais abrégé ses souffrances à ce moment là au lieu de les faire durer à ce point... Comment un homme peut-il endurer autant d'ailleurs, c'est la question que je m'étais posé à ce moment là, quand il expira pour la dernière fois et que je pris conscience des choses.
Tu comprends maintenant pourquoi je tenais à t'en parler, il faut que je grave cette personne sur le papier, qu'on sache qu'il a eu cette fin horrible et que j'en étais le bourreau, je dois assumer mes actes mon cher journal... Il n'a jamais renoncé à la vie, il s'est battu jusqu'au bout et c'est pourquoi maintenant, je possède le même esprit que lui, il m'a appris à vivre, quand je le revois dans mes cauchemars, il me rappelle ce que cela veut dire. Au final, ces cauchemars sont quelque chose de positif pour moi et cela grâce à lui.
Refermant son journal sans même lui écrire un au revoir habituel, Cute ouvrit ce fameux tiroir pour le ranger, mais le laissa ouvert. Trois pokeball se trouvait dedans, il était temps pour elle de faire face à son destin, elle les prit donc et sortie sur la terrasse, la petite phyllali la suivant, l'interrogeant du regard.
C'est vrai, tu n'es pas au courant ma belle, ces pokemon sont prisonnier ici depuis si longtemps, à ma grande honte, ils sont les dommages collatéraux de mon passé et je réfléchis actuellement à les libérer afin d'essayer de colmater les brèches de ma vie... Enfin, s'ils veulent bien ne pas m'en vouloir et ne me tue pas pour ce que je leur ai fait... Ne les empêchent pas de me frapper ou me tuer s'ils souhaitent le faire, c'est leur droit et il est légitime je vais t'expliquer...
Entendant l'histoire de ces pokeball, la petite plante regardait sa maîtresse stressant de plus en plus du calme qu'elle affichait en lui dévoilant ainsi son passé. Ces pokemon avaient un droit légitime de lui en vouloir, mais elle ne souhaitait pas pour autant perdre la seule personne qui comptait pour elle ainsi et s'il le fallait elle se battrait.
Un dernier regard vers phyllali et elle ouvrit les trois ball contenant ces fameux pokemon...
Un kirlia, un roucarnage et un akwakwak firent leur apparition, observant autour d'eux l'environnement mais ne trouvant nul part leur dresseur ils commencèrent à s'inquiéter, cependant, avant même que Cute ne puisse ouvrir la bouche, l'évolition commença à leur parler avant d'être interrompu par sa maîtresse visiblement en colère. Toute penaude la petite plante s'arrêta, dévisageant les trois pokemon devant elle.
L'ancienne numéro 11 pris la parole, d'une voix clair elle commença son histoire, elle avait pris le temps de réfléchir à quoi leur dire avant d'activer les ball et maintenant elle attendait leur réaction après avoir terminé son récit.
De prime abord ils furent choqué d'apprendre la mort de leur dresseur, plus encore de savoir que cela faisait maintenant des années qu'ils étaient en stase. Une mine de dégoût dans le regard en direction de la jeune femme lui fit comprendre qu'elle allait passer un sale quart d'heure, elle en était certaine jusqu'au moment où la petit kirlia se plaça entre elle et ses compagnons et commença à débiter un flot de « parole » avec ses amis, paroles qui n'eurent pour toute réponse qu'un jet d'eau en plein visage la faisant reculer et tomber sur les fesses.
Visiblement, ils réclamaient vengeance et le fait que le pokemon psy se mettent en travers de leur route n'était pas pour leur plaire, allant jusqu'à l'insulter de traîtresse.
Se remettant du choc, une lumière aveuglante pris place au milieu du jardin, elle venait d'évoluer en une splendide gardevoir, désamorçant ainsi l'animosité de ses partenaires, remplacé par de l'étonnement. Elle utilisa ce temps de répit pour expliquer à ses compagnons qu'elle avait sondé l'âme de la jeune femme, ses regrets et son dégoût pour elle même, tout y passa, une larme apparu dans les yeux de tous les pokemon présent, Cute prise de vertige après toutes ces révélations sentis ses jambes se dérober terminant à son tour sur les fesses, le poids de la culpabilité la rongeait depuis si longtemps, jamais elle n'aurait cru qu'un des pokemon de ce dresseur puisse prendre sa défense, elle s'était attendu à tout sauf à cette conclusion et son esprit n'arrivait plus à enregistrer la moindre chose, néanmoins, elle était Cute, une jeune femme avec un passé et elle l'espérait, un avenir et des devoirs à accomplir pour pouvoir se pardonner toute les atrocités qu'elle avait commise, elle prit une profonde inspiration et...
_Ecoutez, dit elle, je comprends parfaitement vos réactions, même si la tienne gardevoir, je ne m'y attendais pas, si je vous ai aujourd'hui libérés, c'est parce que je dois faire face à mon passé et à mes erreurs et vous êtes les juges qui devez me donner la sanction que je mérite, j'accepterai celle-ci sans broncher, car je me sais coupable. Je sais que mes mots ne feront pas pencher la balance dans ce que vous pouvez ressentir et je l'accepte.
Les deux pokemon se regardèrent, puis se tournèrent vers la petite gardevoir, sans qu'un mot ne fût utilisé ils se comprirent et décidèrent d'un commun accord de laisser une chance à la femme plante.
Un vent violent se leva, prenant la direction de Cute qui voyait son destin sous la forme d'une attaque de type vol arriver vers elle, mais ne réagit pas et pris l'attaque de plein fouet. Accusant le choc elle se releva et attendit la suite, suite qui arriva sous la forme d'un puissant jet d'eau qui la força malgré tout à reculer sous la violence du choc, aucun doute, il était vraiment puissant.
Une nouvelle fois, elle fit face à la suite, s'attendant à voir maintenant une attaque psychique l'atteindre. L'attaque à laquelle elle savait ne pouvoir résister ne vint cependant pas, à la place la gardevoir s'avança et gifla la jeune femme avant de lui adresser un message télépathique.
_Nous savons ce qui est arrivé ainsi que toute l'histoire t'entourant, au départ nous comptions effectivement nous venger, mais le regard de la petite phyllali à tes coté m'a fait réfléchir, après avoir sondée ton esprit et mis en image ta vie j'ai compris qu'il n'était pas utile d'en faire plus, tu as déjà assez souffert femme plante, n'espère pas avoir notre aide, néanmoins nous comprenons et acceptons de t'accorder le pardon.
Les trois pokemon ne dirent plus rien et prirent la voie des airs à grande vitesse, s'éloignant pour ne plus être qu'un point à l'horizon quand la jeune femme reprit ses esprits.
Une larme coulait le long de sa joue, toujours assise sur le sol de son jardin, elle accusait encore le choc qu'un coup de langue de la petite phyllali la sortie de sa torpeur, un mince sourire apparu quand elle la serra dans ses bras...
Mon cher journal,
Voilà des jours que je n'avais pris la peine de venir discuter avec toi, à vrai dire, j'étais en colère, en colère contre moi même pour tout te dire...
Tu te souviens de la fois ou je t'ai parlé de mon premier meurtre, ou plutôt vengeance, même si je me suis mise à douter du bien fondé de ma haine envers l'humanité récemment et bien c'est pour cela que je suis en colère, j'ai l'impression d'avoir été manipulée toute ma vie mon ami et ça, c'est quelque chose d'indescriptible figure toi ! Un sentiment de honte mêlée à de la haine que tu ne peux refréner, mais plus dirigé vers les humains, non, mais vers moi même et là c'est le pire des sentiments vois-tu... Tu vas me dire que je me répète, mais j'en suis pleinement consciente et cela ce ressens dans ce que je partage avec toi mon vieil ami, des mots emplis de tristesses, de rage accumulé aussi...
Il y a quelques temps, j'avais décidé de ne plus tuer d'humain, tu t'en souviens, je t'en avais parlé et bien figure toi que j'ai l'impression que c'était un bon choix, je ne peux pas faire comme si rien ne c'était passé, j'ai du sang sur les mains, c'est un fait, néanmoins... Je pense avoir le besoin d'exprimer certaines choses, afin qu'aucun de mes crimes ne soient oubliés. Pour que je puisse avancer et réussir à me pardonner je me dois de me rappeler de chacun d'eux, c'est un devoir.
Je dois passer par là, je veux me souvenir, pour ne pas recommencer à faire des erreurs dramatiques.
J'ai souvenir de t'avoir parlé de ma première fois, de ce jeune dresseur qui débutait son parcours initiatique, un enfant, comme moi à l'époque, ce pauvre garçon... En un sens, avoir acceptée sa mort m'a permis de me rouvrir à la vie, de ne presque plus faire ces foutus cauchemars, revoyant chacun de leurs visages défiler avant de me réveiller en sueur... Mais, il en reste un qui je pense sera gravé en moi à tout jamais.
Je m'en souviens très clairement comme ci c'était hier, nous étions au début de l'été, je venais d'avoir dix-sept ans quelques temps auparavant. Ce dresseur avait été envoyé pour enquêter sur les disparition suspecte autour de mon bois de chasse à l'humain, ahahaha...
Mon cher journal, si tu savais les atrocités que je lui ais fait subir, tu ne me reconnaîtrais probablement pas et pourtant je t'ai déjà paru certainement folle ou bien sadique soyons honnête, mais là, ça a été pire encore que tout ce que tu peux l'imaginer...
Comme je te le disais, tout a commencé au début de l'été, je l'avais repéré depuis déjà deux bonnes heures, faisant mine de se balader dans le bois, mais, un détail ne trompait pas, il gardait ses sens en alerte, ce qui faisait de lui une personne dangereuse, il devait à n'en pas douter posséder de puissants pokemon.
Tu dois savoir de quoi je parle d'ailleurs, il s'agit des 3 pokeball toujours à tes cotés, je n'ai jamais osé les relâcher, ils sont maintenus en stase dans leur ball depuis tout ce temps, j'ai tellement honte mon ami, mais bref...
J'attendais tranquillement derrière le feuillage d'un arbre qu'il se décide à partir, mais rien n'y faisait, il approchait de plus en plus de l'endroit ou ma dernière victime avait été décapité par ma lame-feuille, il semblait lire à travers les plantes tout comme moi, c'était assez déroutant d'ailleurs.
Je décidais donc d'attendre encore une heure, le jour commençait déjà à décliner, il serait bientôt temps pour moi d'agir à la faveur du crépuscule, surtout que cet idiot semblait se rapprocher de ma maison et je n'aimais pas cela du tout... quelle erreur d'avoir eu cette pensée à ce moment là figure toi mon cher journal, car dans ma tête, la pire des pensées que j'ai pu avoir venait de voir le jour...
Il venait d'arriver devant une vieille maison, recouverte en partie d'un lierre magnifique et à n'en pas douter très bien entretenu, normal c'est moi qui l'entretenait, voyant le jour décliner il frappa à la porte, attendant probablement qu'une personne lui ouvre pour demander l'hospitalité pour la nuit, ces humains sont parfois si crédule qu'il laisserait entrer le diable chez eux sans le savoir, même si là c'était l'inverse qui allait se produire...
Ne voyant pas de réponse, il décida de s’asseoir sur les marches, me donnant ainsi le sourire, mon plan semblait parfait, j'allais une nouvelle fois donner la mort, mais cette fois-ci, j'allais prendre mon temps, le faire marcher sur le fil de son propre destin et lui, bête humain qu'il était aller naturellement courir dessus, j'étais sûre de moi à ce moment là que tout ce passerait comme cela.
Je prenais à mon tour le chemin de la maisonnette, jouant volontairement les cruches afin de tromper sa vigilance, après tout, j'étais belle et bien une jeune femme revenant tranquillement de sa promenade à travers les bois en direction de sa maison, rien de très dangereux vu comme ça, j'avais même pris soin de fabriquer un panier de feuille et le remplir de baies poussant près du ruisseau afin que le maquillage de mon crime futur soit parfait.
C'est là qu'il me vit, apparaissant au coin d'un buisson, il se saisit rapidement d'une pokeball avant de la réenclencher à sa ceinture en voyant mon visage surpris alors que j'entrais dans le jardin en poussant le petit portillon d'une main et tenant mon panier de feuilles remplis de baies de l'autre.
Tout semblait parfaitement se dérouler, il n'avait rien remarqué. Je le dévisageais incrédule, faignant le plus parfait étonnement de voir quelqu'un sur le pas de ma porte.
Bonsoir, lui dis-je, ce même bonsoir qu'il me rendit quelques secondes plus tard après m'avoir observé avancer vers lui sans crainte, une clé à la main.
Après tout je ne faisais que rentrer chez moi et un inconnu se trouvait devant ma porte, la surprise n'était qu'en partie feinte au final et il le prit ainsi, s'excusant de sa désinvolture d'avoir osé entrer dans le jardin sans permission, mais n'ayant pas de sonnette il devait le faire pour frapper à la porte.
Je lui souris, le plus naturellement possible, tu sais, le sourire qui ferait fondre Heero et le pousserait à traverser la rivière en hiver juste pour aller me chercher une baie qui y pousse de l'autre coté ahahaha. Oui, celui là même qui le ferait baisser totalement sa garde, le tenant ainsi totalement à ma merci et c'est exactement ce qui arriva. Ce confondant en excuse il m'expliqua ce qu'il faisait dans le coin dans les grandes lignes ainsi que sa recherche d'un endroit ou passer la nuit. Tu penses bien que là j'étais au comble de la joie, il sautait à pied joint dans la gueule du loup et avec le sourire en prime.
En y repensant, je n'ai plus jamais utilisée cette stratégie pour tuer des humains, j'avoue avoir dépasser les bornes dans le sadisme avec ce que je vais te résumer mon ami...
Je l'invitais donc à entrer, le gratifiant une nouvelle fois de ce fameux sourire enjôleur, il prit même soin de s'excuser de l'intrusion, ôtant ses chaussures à l'entrée, portant mon panier improvisé de baie et … Il referma la porte... Scellant ainsi son destin.
Le début de la soirée ressembla à tout les débuts de soirée classique quand des invités imprévus débarquent, mais il semblait s'excuser encore pour son intrusion, aidant pour toute sortes de choses afin de tenter une nouvelle fois de voir mon sourire, c'était si évident, je pouvais le voir s'enjailler à chaque fois qu'il apercevait mon sourire, s'il avait su le destin que je lui réservais, tapis dans l'ombre de mon esprit, j'attendais le moment propice... Et ce moment arriva durant le repas, profitant du temps qu'il passa dans la salle de bain que très généreusement je lui avais prêté afin qu'il puisse enlever la sueur de sa journée de recherche, j'ajoutais à la soupe de légume un petit ingrédient spécial, de la poudre dodo, il y avait de quoi endormir un colossinge aisément, mon plan était parfait et il allait très prochainement ce conclure. J'allais tuer une nouvelle fois, mais avec une méthode que bien peu oserait utiliser en étant pleinement conscient de ce qu'ils font...
Le repas commença de la plus simple des façons, il me remercia et pris une cuillerée de la soupe que j'avais préparé, puis une deuxième... Il releva la tête, me fixa droit dans les yeux et aperçu sa fin, il venait de comprendre qu'il avait été piégé, mais il était trop tard, il le savait et le sourire qu'il vit sur mon visage le fit tressaillir d'effroi avant que ses yeux ne se ferment, plongeant la tête la première dans l'assiette de soupe... Enfin, si ma main ne l'avait pas retenue, hors de question de me faire éclabousser par sa faute.
Saisissant ses pokeball, je les plaçais dans le tiroir du meuble, puis je l'ai saisi par dessous ses bras et je l'ai traîné jusqu'à la cave, le laissant tomber dans l'escalier par flemme et je m'enfoutisme de son sort, qu'il meurt si tôt aurait été ennuyeux, je voulais le faire souffrir, oui, c'est le mot, lui faire regretter d'avoir un jour vécu comme le déchet humain qu'il était.
J'avais eu la bonne idée d'installer du matériel d'interrogatoire dans ma cave, au final, j'avais bien fait, même si là je comptais les transformer en instrument de torture, oui, le mot est lâché, tu m'as bien entendu mon cher journal, je parle bel et bien de torturer un humain... J'ai tellement honte...
Oui, mon ami, ce qui va suivre raconte les heures, les jours de tortures que j'ai infligé à cet homme, cet humain qui ne faisait que son devoir après tout...
J'ai grand peine à te raconter tout cela mon cher journal, c'est tellement horrible ce que je lui ais fait subir... Je crois avoir utilisé sur lui une bonne partie de toute les pires tortures imaginables en ce monde. Durant trois semaines, il a subit au fond de cette cave humide des sévices si grandes que je ne peux toute les nommer, que ce soit le poison, les os brisés, des coupures diverses sur tout le corps dont je préfère te passer les détails, une lumière constante dirigée vers son visage, un goutte à goutte au dessus de sa tête qu'il ne pouvait éviter, son corps étant retenu, les bras attachés durant toute la durée de son agonie.
Je crois mon cher ami que cette fois là, j'avais dépassé les bornes, c'est d'ailleurs à ce moment là que j'ai pris conscience en quelque sorte que je m'étais perdue, abandonnée à la folie de destruction, oui ce moment ou je l'ai écorché vif...
J'en tremble encore, non pas d'excitation comme à l'époque, mais de dégoût, clair et imprononçable envers moi même et cela mon cher journal, jamais je ne pourrais me le pardonner... J'entends encore ses cris dans mes cauchemars, ces fameux cris quand enfin, au bout de trois jours il commença à ne plus pouvoir les retenir, si seulement j'avais abrégé ses souffrances à ce moment là au lieu de les faire durer à ce point... Comment un homme peut-il endurer autant d'ailleurs, c'est la question que je m'étais posé à ce moment là, quand il expira pour la dernière fois et que je pris conscience des choses.
Tu comprends maintenant pourquoi je tenais à t'en parler, il faut que je grave cette personne sur le papier, qu'on sache qu'il a eu cette fin horrible et que j'en étais le bourreau, je dois assumer mes actes mon cher journal... Il n'a jamais renoncé à la vie, il s'est battu jusqu'au bout et c'est pourquoi maintenant, je possède le même esprit que lui, il m'a appris à vivre, quand je le revois dans mes cauchemars, il me rappelle ce que cela veut dire. Au final, ces cauchemars sont quelque chose de positif pour moi et cela grâce à lui.
Refermant son journal sans même lui écrire un au revoir habituel, Cute ouvrit ce fameux tiroir pour le ranger, mais le laissa ouvert. Trois pokeball se trouvait dedans, il était temps pour elle de faire face à son destin, elle les prit donc et sortie sur la terrasse, la petite phyllali la suivant, l'interrogeant du regard.
C'est vrai, tu n'es pas au courant ma belle, ces pokemon sont prisonnier ici depuis si longtemps, à ma grande honte, ils sont les dommages collatéraux de mon passé et je réfléchis actuellement à les libérer afin d'essayer de colmater les brèches de ma vie... Enfin, s'ils veulent bien ne pas m'en vouloir et ne me tue pas pour ce que je leur ai fait... Ne les empêchent pas de me frapper ou me tuer s'ils souhaitent le faire, c'est leur droit et il est légitime je vais t'expliquer...
Entendant l'histoire de ces pokeball, la petite plante regardait sa maîtresse stressant de plus en plus du calme qu'elle affichait en lui dévoilant ainsi son passé. Ces pokemon avaient un droit légitime de lui en vouloir, mais elle ne souhaitait pas pour autant perdre la seule personne qui comptait pour elle ainsi et s'il le fallait elle se battrait.
Un dernier regard vers phyllali et elle ouvrit les trois ball contenant ces fameux pokemon...
Un kirlia, un roucarnage et un akwakwak firent leur apparition, observant autour d'eux l'environnement mais ne trouvant nul part leur dresseur ils commencèrent à s'inquiéter, cependant, avant même que Cute ne puisse ouvrir la bouche, l'évolition commença à leur parler avant d'être interrompu par sa maîtresse visiblement en colère. Toute penaude la petite plante s'arrêta, dévisageant les trois pokemon devant elle.
L'ancienne numéro 11 pris la parole, d'une voix clair elle commença son histoire, elle avait pris le temps de réfléchir à quoi leur dire avant d'activer les ball et maintenant elle attendait leur réaction après avoir terminé son récit.
De prime abord ils furent choqué d'apprendre la mort de leur dresseur, plus encore de savoir que cela faisait maintenant des années qu'ils étaient en stase. Une mine de dégoût dans le regard en direction de la jeune femme lui fit comprendre qu'elle allait passer un sale quart d'heure, elle en était certaine jusqu'au moment où la petit kirlia se plaça entre elle et ses compagnons et commença à débiter un flot de « parole » avec ses amis, paroles qui n'eurent pour toute réponse qu'un jet d'eau en plein visage la faisant reculer et tomber sur les fesses.
Visiblement, ils réclamaient vengeance et le fait que le pokemon psy se mettent en travers de leur route n'était pas pour leur plaire, allant jusqu'à l'insulter de traîtresse.
Se remettant du choc, une lumière aveuglante pris place au milieu du jardin, elle venait d'évoluer en une splendide gardevoir, désamorçant ainsi l'animosité de ses partenaires, remplacé par de l'étonnement. Elle utilisa ce temps de répit pour expliquer à ses compagnons qu'elle avait sondé l'âme de la jeune femme, ses regrets et son dégoût pour elle même, tout y passa, une larme apparu dans les yeux de tous les pokemon présent, Cute prise de vertige après toutes ces révélations sentis ses jambes se dérober terminant à son tour sur les fesses, le poids de la culpabilité la rongeait depuis si longtemps, jamais elle n'aurait cru qu'un des pokemon de ce dresseur puisse prendre sa défense, elle s'était attendu à tout sauf à cette conclusion et son esprit n'arrivait plus à enregistrer la moindre chose, néanmoins, elle était Cute, une jeune femme avec un passé et elle l'espérait, un avenir et des devoirs à accomplir pour pouvoir se pardonner toute les atrocités qu'elle avait commise, elle prit une profonde inspiration et...
_Ecoutez, dit elle, je comprends parfaitement vos réactions, même si la tienne gardevoir, je ne m'y attendais pas, si je vous ai aujourd'hui libérés, c'est parce que je dois faire face à mon passé et à mes erreurs et vous êtes les juges qui devez me donner la sanction que je mérite, j'accepterai celle-ci sans broncher, car je me sais coupable. Je sais que mes mots ne feront pas pencher la balance dans ce que vous pouvez ressentir et je l'accepte.
Les deux pokemon se regardèrent, puis se tournèrent vers la petite gardevoir, sans qu'un mot ne fût utilisé ils se comprirent et décidèrent d'un commun accord de laisser une chance à la femme plante.
Un vent violent se leva, prenant la direction de Cute qui voyait son destin sous la forme d'une attaque de type vol arriver vers elle, mais ne réagit pas et pris l'attaque de plein fouet. Accusant le choc elle se releva et attendit la suite, suite qui arriva sous la forme d'un puissant jet d'eau qui la força malgré tout à reculer sous la violence du choc, aucun doute, il était vraiment puissant.
Une nouvelle fois, elle fit face à la suite, s'attendant à voir maintenant une attaque psychique l'atteindre. L'attaque à laquelle elle savait ne pouvoir résister ne vint cependant pas, à la place la gardevoir s'avança et gifla la jeune femme avant de lui adresser un message télépathique.
_Nous savons ce qui est arrivé ainsi que toute l'histoire t'entourant, au départ nous comptions effectivement nous venger, mais le regard de la petite phyllali à tes coté m'a fait réfléchir, après avoir sondée ton esprit et mis en image ta vie j'ai compris qu'il n'était pas utile d'en faire plus, tu as déjà assez souffert femme plante, n'espère pas avoir notre aide, néanmoins nous comprenons et acceptons de t'accorder le pardon.
Les trois pokemon ne dirent plus rien et prirent la voie des airs à grande vitesse, s'éloignant pour ne plus être qu'un point à l'horizon quand la jeune femme reprit ses esprits.
Une larme coulait le long de sa joue, toujours assise sur le sol de son jardin, elle accusait encore le choc qu'un coup de langue de la petite phyllali la sortie de sa torpeur, un mince sourire apparu quand elle la serra dans ses bras...
10/03/19 à 14h57 (Edition : 10/03/19 à 14h58)
Heero, comment te dire... BRAVO j'adore cette histoire
27/04/21 à 12h33 (Edition : 27/04/21 à 12h34)
Wow, 10 mars 2019, il était temps que je up mon topic !
Ahahaha, aller, il est temps de poster un nouveau passage du journal de Cute, en vous souhaitant bonne lecture.
Un texte un peu plus court que d'habitude, mais ça n'enlève rien à son contenu qui se suffit à lui même.
Ahahaha, aller, il est temps de poster un nouveau passage du journal de Cute, en vous souhaitant bonne lecture.
Un texte un peu plus court que d'habitude, mais ça n'enlève rien à son contenu qui se suffit à lui même.
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Bien le bonsoir mon cher journal, pardonne-moi, je sais qu'il est tard, mais j'ai ressenti le besoin de poser sur toi mes pensées à nouveau. Te souviens-tu, il y a fort longtemps, je t'avais parlé succinctement de la mort de mes parents il y a de cela un peu plus de dix-huit ans maintenant. Je viens de me rappeler grâce, ou plutôt à cause de ce foutu cauchemar que je ne t'avais pas tout dit...
Tu te souviens mon vieil ami, je t'avais écrit que ce jour-là j'avais pris la plus importante résolution de toute ma vie... Eh bien ça n'est que partiellement vrai en fait...En réalité, il s'agissait du lendemain...
Je sais déjà la question que tu vas me poser, où plutôt que tu pourrais me poser, n'est ce pas mon journal adoré... Qu'ai-je donc pu faire ce soir-là ? C'est très difficile pour moi d'en parler encore aujourd'hui en réalité, mais si c'est toi, alors je pense pouvoir le faire, tu sais tout de moi après tout, je n'ai aucune raison à ce jour pour te le cacher plus longtemps et entre nous, je pense que cela me fera du bien d'en parler à quelqu'un... Heero est peut-être le seul à pouvoir me comprendre et honnêtement, j'espère que ma petite chérie n'en sera jamais capable, pour son propre bien je préfère de toute manière le lui cacher. Je ne souhaite sous aucun prétexte le lui apprendre, je ne veux pas qu'elle s'inquiète pour moi, surtout en ce moment où tout change pour le mieux dans nos vies à toutes les deux.
Oh, mille excuses mon cher journal, je parle, je parle, mais tu ne sais toujours rien... Désolé, je pense qu'il me faut un peu de temps pour rassembler les forces nécessaires à coucher sur ta délicate page blanche, ce dont je souhaite te faire part...
_Bien, où en étais-je déjà ? Ah oui, ce fameux soir...
Oui, comme tu le sais ce jour-là, tout a basculé dans ma vie, tu comprends pourquoi j'ai beaucoup de mal à fêter mon anniversaire le jour même, mais ce que tu ne sais pas, c'est que je n'ai pas fait que pleurer ce soir-là... En voyant les corps inertes de mes parents, pendus le long de la poutre, à moitié calcinés, je pleurais oui, mais pas seulement... Mon cerveau ressassait sans cesse la journée passée, mêlant la joie, la tristesse et l'horreur de la situation...
Plus la nuit avançait et plus mon esprit s'enfonçait dans les méandres de la folie et du désespoir, la noirceur de ce monde venait de me poignarder, mais pire que cela même, la douleur en étant à peine supportable, je suffoquais, m'étouffant presque, à chaque battement de cœur je souhaitais que celui-ci s'arrête pour me libérer de mes tourments... Seulement, une jeune fille de onze ans, malgré toute sa peine, il y avait peu de chance pour que cela arrive, cela je l'avais bien compris...
Je cessais de pleurer, me concentrant sur les cordes retenant les corps sans vie de mes parents... En réalité, j'avais déjà fait un premier pas, puis un second dans la folie à ce moment-là, plus rien n'avait de sens pour moi...
J'examinais donc ces cordes, vraiment solides pour avoir tenu malgré le feu, je remarquais à ce moment-là qu'il s'agissait en réalité de gros câbles métalliques très souples malgré leur diamètre.
Tu ne te trompes pas mon cher journal, ma lucidité m'était revenue, accompagnant l'être sans âme que j'étais devenue...
Je souriais en voyant sur le côté de la maison, des restes du rouleau de ce fameux câble, ainsi donc ces enfoirés d'humains avaient osé pousser le vice jusqu'à laisser leur matériel sur place, en toute impunité, comme s'ils agissaient légalement...
Je perdais pied une nouvelle fois mon cher journal...
Mais cette fois, je riais, un rire sauvage, fou, comme si un démon avait pris possession de mon corps et de mon âme...
Je me suis saisi de la pince coupante sur le sol, déroulant le câble, tirant suffisamment de celui-ci pour l'attacher autour de la poutre retenant les dépouilles de mes défunts parents, j'approchais une chaise renversée non loin de là... Oui mon vieil ami, tu te doutes de ce que je souhaitais à ce moment-là n'est ce pas...
Je lâchais ma plume, m'enfonçant dans mon fauteuil, réfléchissant à ce soir-là... Quelle mouche m'avait donc piqué pour ainsi vouloir rejoindre mes parents, la peur d'être abandonnée peut être ? La lâcheté ? Je n'avais que onze ans, je n'étais pas en état de comprendre ce sentiment, pourquoi diable a-t-il fallu qu'il...
Enfouissant mes pensées au plus profond de moi-même, je tournais la tête en direction de ma petite phyllali chérie, allongée sur son canapé, elle laissait échapper un petit soupir calme et léger m'indiquant qu'elle dormait...Un sourire vint couvrir mon visage et je repris la plume.
Pardon pour cette petite pause mon bon ami, elle m'était nécessaire afin de faire le plein d'énergie, elle est si belle, si douce...Si tu pouvais la voir...
Ah oui, le câble... Honnêtement mon ami, si je suis ici ce soir c'est pour une seule et unique raison. vois-tu, après avoir tout préparé, un roucoups s'est posé sur la poutre, qui céda finalement sous son poids, il s'envola dans un grand flâtra... Il s'en était fallu de peu n'est ce pas...
Observant les restes calcinés jonchant le sol, j'ai soudainement eu une pensée pour mes grands-parents, même si nous le les voyions que rarement je les plaignais quelque part... Ils venaient de perdre une partie de leur famille, si j'étais morte ce soir-là, ils auraient été complètement anéantis... Enfin, quelque part, je suis belle et bien morte cette nuit là tu t'en doutes, j'ai vendu mon âme aux démons pour assouvir ma soif de vengeance...
Mais ça, ce n'est que le lendemain matin à mon réveil que j'en avais pris conscience réellement. Mon visage boursoufflé d'avoir tant pleuré, j'ai juré sur ce câble que j'avais dans mes mains que tous paieraient, pas un n'en réchapperait et regarde où j'en suis aujourd'hui, la situation est risible tu ne trouves pas ?
Voilà, je pense que tu sais maintenant ce qui s'est passé cette fois-là... C'est dingue mais ça fait un bien fou d'en parler, si tu savais... Je me sens en quelque sorte apaisée, un poids vient de sauter de mes épaules déjà bien chargées par tous les massacres que j'ai perpétrés pour des illusions...
D'ailleurs, en parlant de ce fameux roucoups, sais-tu qu'il a fait son nid près d'ici ? Bien que celui ci ait maintenant évolué en une magnifique roucarnage, il arrive d'ailleurs à phyllali de jouer un peu avec ses petits quand il fait beau, le jardin s'emplit alors d'animation si joyeuse que çela me bouleverse un peu à chaque fois, mais pourtant me fait aussi un bien fou dont tu ne peux imaginer la teneur, être vivante est si... Exaltant, mon ami !
Ahh, sur ce sentiment de bonheur retrouvé, je vais te laisser te rendormir mon cher journal, en te souhaitant une merveilleuse nuit jusqu'à la prochaine fois...
Posant la plume, je refermais mon journal, passant délicatement ma main sur celui-ci je souriais...
Oui, maintenant je pense pouvoir me rendormir dans le calme, il est d'ailleurs étonnant que je ne les ai réveillé ni l'un ni l'autre. Enfin, surtout pour une, quand à lui, je ne doute pas qu'il doive être debout derrière la porte, guettant un je-ne-sais-quoi qui aurait pu me retenir si longtemps loin de ses bras.
Souriant, je replaçais mon journal dans son tiroir, observant l'espace maintenant vide des pokeball que j'avais libéré la dernière fois... Oui, je pouvais entrevoir un avenir finalement !
Le visage rayonnant, je déposais un baiser sur le front de ma petite chérie qui ne sembla pas s'en offusquer, continuant à dormir tant le calme était présent autour de nous, je le rejoignais, nul doute qu'il m'attendait, son ombre à peine visible pour un œil non averti, j'ouvris la porte et le prenais dans mes bras pour l'embrasser intensément...
Tu te souviens mon vieil ami, je t'avais écrit que ce jour-là j'avais pris la plus importante résolution de toute ma vie... Eh bien ça n'est que partiellement vrai en fait...En réalité, il s'agissait du lendemain...
Je sais déjà la question que tu vas me poser, où plutôt que tu pourrais me poser, n'est ce pas mon journal adoré... Qu'ai-je donc pu faire ce soir-là ? C'est très difficile pour moi d'en parler encore aujourd'hui en réalité, mais si c'est toi, alors je pense pouvoir le faire, tu sais tout de moi après tout, je n'ai aucune raison à ce jour pour te le cacher plus longtemps et entre nous, je pense que cela me fera du bien d'en parler à quelqu'un... Heero est peut-être le seul à pouvoir me comprendre et honnêtement, j'espère que ma petite chérie n'en sera jamais capable, pour son propre bien je préfère de toute manière le lui cacher. Je ne souhaite sous aucun prétexte le lui apprendre, je ne veux pas qu'elle s'inquiète pour moi, surtout en ce moment où tout change pour le mieux dans nos vies à toutes les deux.
Oh, mille excuses mon cher journal, je parle, je parle, mais tu ne sais toujours rien... Désolé, je pense qu'il me faut un peu de temps pour rassembler les forces nécessaires à coucher sur ta délicate page blanche, ce dont je souhaite te faire part...
_Bien, où en étais-je déjà ? Ah oui, ce fameux soir...
Oui, comme tu le sais ce jour-là, tout a basculé dans ma vie, tu comprends pourquoi j'ai beaucoup de mal à fêter mon anniversaire le jour même, mais ce que tu ne sais pas, c'est que je n'ai pas fait que pleurer ce soir-là... En voyant les corps inertes de mes parents, pendus le long de la poutre, à moitié calcinés, je pleurais oui, mais pas seulement... Mon cerveau ressassait sans cesse la journée passée, mêlant la joie, la tristesse et l'horreur de la situation...
Plus la nuit avançait et plus mon esprit s'enfonçait dans les méandres de la folie et du désespoir, la noirceur de ce monde venait de me poignarder, mais pire que cela même, la douleur en étant à peine supportable, je suffoquais, m'étouffant presque, à chaque battement de cœur je souhaitais que celui-ci s'arrête pour me libérer de mes tourments... Seulement, une jeune fille de onze ans, malgré toute sa peine, il y avait peu de chance pour que cela arrive, cela je l'avais bien compris...
Je cessais de pleurer, me concentrant sur les cordes retenant les corps sans vie de mes parents... En réalité, j'avais déjà fait un premier pas, puis un second dans la folie à ce moment-là, plus rien n'avait de sens pour moi...
J'examinais donc ces cordes, vraiment solides pour avoir tenu malgré le feu, je remarquais à ce moment-là qu'il s'agissait en réalité de gros câbles métalliques très souples malgré leur diamètre.
Tu ne te trompes pas mon cher journal, ma lucidité m'était revenue, accompagnant l'être sans âme que j'étais devenue...
Je souriais en voyant sur le côté de la maison, des restes du rouleau de ce fameux câble, ainsi donc ces enfoirés d'humains avaient osé pousser le vice jusqu'à laisser leur matériel sur place, en toute impunité, comme s'ils agissaient légalement...
Je perdais pied une nouvelle fois mon cher journal...
Mais cette fois, je riais, un rire sauvage, fou, comme si un démon avait pris possession de mon corps et de mon âme...
Je me suis saisi de la pince coupante sur le sol, déroulant le câble, tirant suffisamment de celui-ci pour l'attacher autour de la poutre retenant les dépouilles de mes défunts parents, j'approchais une chaise renversée non loin de là... Oui mon vieil ami, tu te doutes de ce que je souhaitais à ce moment-là n'est ce pas...
Je lâchais ma plume, m'enfonçant dans mon fauteuil, réfléchissant à ce soir-là... Quelle mouche m'avait donc piqué pour ainsi vouloir rejoindre mes parents, la peur d'être abandonnée peut être ? La lâcheté ? Je n'avais que onze ans, je n'étais pas en état de comprendre ce sentiment, pourquoi diable a-t-il fallu qu'il...
Enfouissant mes pensées au plus profond de moi-même, je tournais la tête en direction de ma petite phyllali chérie, allongée sur son canapé, elle laissait échapper un petit soupir calme et léger m'indiquant qu'elle dormait...Un sourire vint couvrir mon visage et je repris la plume.
Pardon pour cette petite pause mon bon ami, elle m'était nécessaire afin de faire le plein d'énergie, elle est si belle, si douce...Si tu pouvais la voir...
Ah oui, le câble... Honnêtement mon ami, si je suis ici ce soir c'est pour une seule et unique raison. vois-tu, après avoir tout préparé, un roucoups s'est posé sur la poutre, qui céda finalement sous son poids, il s'envola dans un grand flâtra... Il s'en était fallu de peu n'est ce pas...
Observant les restes calcinés jonchant le sol, j'ai soudainement eu une pensée pour mes grands-parents, même si nous le les voyions que rarement je les plaignais quelque part... Ils venaient de perdre une partie de leur famille, si j'étais morte ce soir-là, ils auraient été complètement anéantis... Enfin, quelque part, je suis belle et bien morte cette nuit là tu t'en doutes, j'ai vendu mon âme aux démons pour assouvir ma soif de vengeance...
Mais ça, ce n'est que le lendemain matin à mon réveil que j'en avais pris conscience réellement. Mon visage boursoufflé d'avoir tant pleuré, j'ai juré sur ce câble que j'avais dans mes mains que tous paieraient, pas un n'en réchapperait et regarde où j'en suis aujourd'hui, la situation est risible tu ne trouves pas ?
Voilà, je pense que tu sais maintenant ce qui s'est passé cette fois-là... C'est dingue mais ça fait un bien fou d'en parler, si tu savais... Je me sens en quelque sorte apaisée, un poids vient de sauter de mes épaules déjà bien chargées par tous les massacres que j'ai perpétrés pour des illusions...
D'ailleurs, en parlant de ce fameux roucoups, sais-tu qu'il a fait son nid près d'ici ? Bien que celui ci ait maintenant évolué en une magnifique roucarnage, il arrive d'ailleurs à phyllali de jouer un peu avec ses petits quand il fait beau, le jardin s'emplit alors d'animation si joyeuse que çela me bouleverse un peu à chaque fois, mais pourtant me fait aussi un bien fou dont tu ne peux imaginer la teneur, être vivante est si... Exaltant, mon ami !
Ahh, sur ce sentiment de bonheur retrouvé, je vais te laisser te rendormir mon cher journal, en te souhaitant une merveilleuse nuit jusqu'à la prochaine fois...
Posant la plume, je refermais mon journal, passant délicatement ma main sur celui-ci je souriais...
Oui, maintenant je pense pouvoir me rendormir dans le calme, il est d'ailleurs étonnant que je ne les ai réveillé ni l'un ni l'autre. Enfin, surtout pour une, quand à lui, je ne doute pas qu'il doive être debout derrière la porte, guettant un je-ne-sais-quoi qui aurait pu me retenir si longtemps loin de ses bras.
Souriant, je replaçais mon journal dans son tiroir, observant l'espace maintenant vide des pokeball que j'avais libéré la dernière fois... Oui, je pouvais entrevoir un avenir finalement !
Le visage rayonnant, je déposais un baiser sur le front de ma petite chérie qui ne sembla pas s'en offusquer, continuant à dormir tant le calme était présent autour de nous, je le rejoignais, nul doute qu'il m'attendait, son ombre à peine visible pour un œil non averti, j'ouvris la porte et le prenais dans mes bras pour l'embrasser intensément...
27/04/21 à 12h52
Une face humaine de Cute viens d'être revelée. On comprend donc mieux ce qu'elle etait avant de devenir une assassin de renom, froide et sanglante, un poil psycopathe sur les bords. Elle nous parais désormais plus... sympatique, on ne vois plus en elle un demon. Bref, continue ainsi, Cute est un personnage au 1000 facettes auquel on attend avec impatiance d'autres facettes de sa personnalité et de son passé qui l'as forgée
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