Voilà ma fiction du genre fantastique, ça parle de trois ados qui héritent des pouvoirs élémentaires et doivent affronter le Chaos.
C'est la première fois que j'écris quelque chose aussi sérieusement, donc soyez indulgents svp.
Vos commentaires sont évidemment les bienvenues surtout s'ils sont constructifs. Donc voilà mon premier chapitre j'espère qu'il vous plaira^^
Guendora
La genèse du Chaos
Chapitre 1 :
La Lumière venait juste de se lever sur le village d'Ambraille quand Zann partit à la chasse.
Il frotta la marque sur le dos de sa main. Ce geste était devenu un rituel chez lui, cette marque était présente depuis aussi longtemps qu'il s'en souvienne. Elle représentait un étrange pictogramme dont la signification lui était inconnue.
Zann n'avais jamais était un garçon comme les autres.
Il vivait chez Marta, sa mère adoptive depuis toujours. Une personne aigrie et détruite par le temps qui était d'un caractère sadique et impitoyable.
Autrefois ce fut certainement une femme admirable,mais depuis le jour où Harn's, son fils avait été enrôlé de force dans l'armée,et avait été tué lors d'une bataille, elle vouait une haine féroce à tout ce qui relatait des affaires du royaume. Ils habitaient depuis toujours dans une maison près d'Ambraille. Il n'avait jamais compris pourquoi lui n'avait ni père ni mère contrairement aux autres enfants qui le rejetaient pour cette raison.
C'était seulement à l'âge de seize ans que Marta, dans un accès de colère, lui avait révélé qu'il n'était pas son fils et lui avait dévoilé ses véritables origines, sujet sur lequel elle s'était toujours tue auparavant sans lui donner de raison précise. Alors elle lui avait dit :
- « C'était une nuit très agité,il y avait un orage terrible qui grondait dehors ,tout près du village.
J'étais dans mon fauteuil occupé à compter mes maigres économies, quand soudain, un éclair a
déchiré l'air...Plus puissant,mais surtout plus proche que les autres...
Une clarté éblouissante illumina la maison durant un bref instant puis elle s'évanouit aussi soudainement qu'elle était apparue.
Alors je suis sortie constatée les dégâts de la foudre et...
-Et ?
-Et je t'ai trouvé. Tu était à l'endroit précis où la foudre était tombé, recroquevillé à même le sol, pleurant et criant de tout tes poumons. C'est là. C'est là que je t'ai recueillis,bébé que tu étais... »
Zann venait d'ouvrir les yeux, les premières lueurs de l'aube inondaient sa chambre,ou plutôt le grenier qui lui servait de chambre. La pauvre pièce était bien vide, il n'y avait de la place que pour un lit, une table et une commode. Une unique fenêtre donnait vue sur la forêt de Drunne et au delà, sur les montagnes du Tarmann.Zann se leva et alla contempler le paysage,le ciel était clair et bien dégagé, l'air frais et vivifiant, un temps idéal pour la chasse. Il avait toujours aimé l'aurore,c'était un des rares moments où le silence était encore maître, et là seulement il pouvait ressentir, dans ce silence, la présence de la vie qui l'entourait.Plantes, animaux, insectes,humains, rien n'échappais à sa perception.
Zann pensa donc que c'était une bonne journée pour chasser. Il enfila sa chemise et son pantalon, chaussa ses bottes déjà toute tachées de boue, prit son arc et son carquois posés sur la table et descendit au rez-de-chaussé.
Marta dormait encore. Tant mieux,il n'aimait pas la voir. Il lui serait éternellement reconnaissant pour l'avoir adopté alors qu'il était seul,mais elle l'insultait continuellement lui reprochant de ne jamais pouvoir remplacer son fils mort...Un femme charmante.
Il jeta un coup d'oeil rapide sur la table à manger dans la cuisine et avala une tranche de pain et une pomme.Il avait vu mieux comme repas...Mais il s'en contenterais.
Zann sortit de la maison et s'apprêtait à traverser la cour quand Storm sauta de son arbre en poussant un miaulement perçant. Il lui fonça dessus en planant avant de se percher sur l'épaule de Zann.
C'était un Chacra, une sorte de créature hybride, doté d'une tête de chat et d'un corps d'environ 1 mètre de la tête à la queue.Il avait une large collerette de plumes,et de longues serres au bout des pattes. Il était également doté d'une paire d'ailes accrochées sur ses pattes. Trop petites pour pouvoir voler, elles lui servaient pour planer d'un perchoir à un autre, très pratiques pour capturer les petites proies terrestres dont les Chacras raffolaient.
Mais Storm avait renoncé à sa vie sauvage depuis que Zann l'avait un jour trouvé mourant lors d'une de ses parties de chasse, il avait eu pitié et l'avait soigner,recueillit et renommé Storm.Il resté désormais fidèle à Zann en toutes circonstances.
- « Eh calme! Je sors chasser, protège bien la maison.Je reviendrais pour le repas.»
Le Chacra acquiesça pour faire signe qu'il avait compris.
Il sortit du jardin et marcha jusqu'à la lisière de la forêt. Elle commençait à s'éveiller désormais, les premiers chants d'oiseau ce faisaient entendre. Zann se laissa bercer par leur mélodie tout en continuant d'avancer jusqu'à arriver sur les rives du Tyss. Il partait en amont des hautes montagnes de Tarmann pour venir se jeter dans la mer intérieur, bien plus au sud.
Un pont avait été construit pour pouvoir traverser le Tyss, qui faisait une dizaine de mètres sur cette rive. Le pont avait bien une centaine d'année mais tenait toujours et ne paraissait pas donner de signes de fatigue. Sur l'autre rive s'étendait la partie la plus sauvage de la forêt, celle qui abondait de gros gibier et de proies faciles.
C'est là qu'il se rendait habituellement pour chasser. Une fois parvenus de l'autre côté, Zann suivit d'abord le sentier sur quelques kilomètres puis bifurqua brusquement à gauche.
La végétation était si dense que les rayons de la Lumière peinaient à traverser les feuillages entrelacés. Il avança à tâtons à travers les buissons, les branches lui giflaient le visage mais il s'en fichait.
Seul comptait un grand cerf qu'il avait aperçu dans une clairière, à quelques enjambées seulement. Il broutait tranquillement sans se douter du danger. Zann s'accroupit et décrocha l'arc de son dos.
Il encocha une flèche, banda l'arc et visa.Le cerf ne se doutait toujours de rien, le garçon ayant prit soin de se positionner face au vent, de sorte que le cerf ne puisse sentir son odeur. L'animal ne pouvait plus lui échapper à présent, Zann n'avait plus qu'à attendre le moment où le cerf se redresserait pour tirer.
Mais contre tout attente le cerf dressa soudain la tête tout alerte, mais non pas vers Zann comme il aurait pu si attendre, mais dans la direction opposé. Et avant qu'il est pu faire quoi que ce soit, la bête avait détalé dans les fourrés en direction des montagnes.
-#!$@*!! !
Il s'en était fallu de peu! Il fut d'abord tenté de poursuivre son gibier, mais renonça vite à cette idée.Rattraper un cerf effrayé dans les bois relevait de l'exploit. Il allait rebrousser chemin quand il songea à la mystérieuse réaction du cerf.
Et la curiosité l'emportant , il décida d'aller voir ce qui avait bien pu faire peur à l'animal. Zann traversa la clairière au petit trot et se dirigea en direction de là où le cerf avait tourné la tête.Il n'eut pas à chercher longtemps pour remarquer que quelque chose n'allait pas ici. La nature semblait s'être éteinte.
Les oiseaux avaient arrêter de chanter pour laisser place à un silence de mort. En continuant il arriva dans une autre clairière où une étrange brume noire stagnait dans l'air. Les plantes avaient une couleur cendre et elles avaient visiblement rendues l'âme.
Alors une partie de la brume se dissipa pour laisser entrevoir une silhouette encapuchonnée, vêtue d'une cape noire et de bottes usées.
Zann se sentit tout à coup très vulnérable, tout sentiment de bonheur ou de gaieté l'avaient quitté, pour laisser place à des pensées sinistres et confuses.
Il entendit des cris, des cris qui hurlaient d'agonie, puis des images accompagnèrent bientôt les cris. Il vit des femmes pleuraient, des enfants morts dans leurs bras, des villages qui brûlaient, des champs de bataille jonchés de morts...
Le visage de la silhouette en face de lui était entièrement caché par l'ombre noire de la cagoule, mais Zann put très distinctement entendre son rire. Un rire glacé et cruel, aigu au possible...
Il eut juste le temps de d'apercevoir le sinistre inconnu sortir un poignard de sous sa cape avant qu'il ne fonde sur lui...
Fic' Fantasy
Bibliothèque de Lucio
Créé par
Argetlam34
- 1
19/11/16 à 9h57
19/11/16 à 12h42
C'est un bon chapitre mis à part quelques erreurs (bête bien sûr). Sinon pour éviter la censure mets une * à la place d'une des voyelles de façon à qu'on se retrouve pas avec une censure coupant le dialogue.
20/11/16 à 16h49
Pourrais tu me donner ces erreurs?
Je prends tout ce qui est susceptible de pouvoir m'améliorer!
Je prends tout ce qui est susceptible de pouvoir m'améliorer!
20/11/16 à 20h32
Voilà un exemple
Zann n'avais jamais était un garçon comme les autres.
corrigé:
Zann n'avait jamais été un garçon comme les autres.
Zann n'avais jamais était un garçon comme les autres.
corrigé:
Zann n'avait jamais été un garçon comme les autres.
21/11/16 à 13h07
Effectivement c'est bête^^
Bon c'est pas le chapitre en entier mais ce j'estime être un début, voilà la suite des aventures de Zann!
Chapitre 2 :
D'instinct, Zann se mit à courir pour fuir le danger qui semblait plus qu'imminent. La chose se déplaçait à une vitesse proche de l'irréel. Il semblait flotter plus qu'il ne courrait, ignorant les obstacles qui lui barraient le chemin. Toutes choses qui osaient se mettre en travers de sa route étaient réduites en poussières par des sphères de brume obscure. Encore quelques secondes et Zann serait rattrapé. Et toujours cette peur qui lui occupait l'esprit. Elle engourdissait ses sens, rendait toute réflexion impossible.
Une main de ténèbres lui attrapa soudain la jambe, l'arrêtant brusquement dans sa course. Zann s'écroula, et roula jusqu'à être stoppé brutalement par le tronc d'un arbre. Il tenta de se relever avec effort mais son corps ne répondait plus, tiraillé par la douleur et dévoré par les ténèbres de la peur.
La silhouette était déjà là, immobile devant lui, se délectant sûrement de sa victoire. La main qui l'avait saisie flottait dans l'air, relié au bras gauche de la créature par un mince rayon de brume noire. Cette brume, elle envahissait tout désormais. La forêt entière semblait s'être mortifiée sous son emprise. L'ombre cagoulée s'avança alors vers Zann, le poignard levé, prêt à frapper.
Il aurait voulu courir jusqu'au bout du monde, ou du moins assez loin pour échapper au sinistre destin qui se profilait. Mais la peur le paralysait complètement, son corps refusait désespérément de bouger. La panique s'empara de lui, non, il ne voulait pas mourir ! Pourtant l'inéluctable allait se produire. La lame n'était plus qu'à quelques centimètres de son cœur, qui semblait être la cible précise de son agresseur.
Zann pensa que tout était fini, il attendait la mort avec un bref et étrange sentiment de plénitude.
Mais il fut soudain aveuglé par une explosion de lumière qui venait de sa droite, soufflant lors de sa détonation la brume et son agresseur.
Zann eu juste le temps d'entrevoir un homme entouré d'un halo lumineux émerger des arbres avant de sombrer dans l'inconscience.
La première chose dont Zann eut conscience en ouvrant les yeux fut l'étonnant sentiment de bien être intérieur qu'il ressentait, malgré son état physique déplorable. Sa vision était encore floutée mais il distinguait vaguement des formes humaines penchées sur lui. Zann souffrait de partout, il devait avoir quelques côtes brisées, et il devina quelques bleus très mal placés. Zann distinguait maintenant clairement ce qui l'entourait. Il était dans sa chambre, allongé bien au chaud sous les couvertures de son lit. Les rayons de la Lumière filtraient à travers la fenêtre, apportant une douce lumière blanche dans la pièce.
Ce fut seulement quand sa vision s'éclaircit qu'il put apercevoir plus nettement les autres occupants de la pièce.
Un homme était assis à l'envers d'une chaise, appuyant son menton sur ses mains, posées sur le dossier. Il devait avoir la cinquantaine, portait un bouc grisonnant, et des cheveux argentés légèrement bouclés qui lui tombaient jusqu'en bas de la nuque.
L'homme avait de petits yeux gris entourés de rides et arborait un sourire bienveillant en voyant Zann émergeait de son sommeil. Marta était assise sur une chaise près de la porte, la mine indéchiffrable, tricotant ce qui semblait être de loin une écharpe.
-Bon retour parmi nous Zann, lui lança l'inconnu.
- « Vous...Vous êtes qui vous ? Qu...Qu'est ce qui s'est passé ?
-Je m'appelle Balian, c'est moi qui t'ai secouru hier dans la forêt et ramené chez toi. »
Zann se redressa dans son lit et s'adossa au mur dans un effort de concentration.
- « C'était quoi...cette chose ? Pourquoi m'a t-il attaqué ?
-Je répondrai à tes questions tout à l'heure habille toi puis rejoins nous en bas.
-Comment ça nous ?
-Je te présenterai Daeron », dit il en sortant de la pièce.
-Daeron ?
Seul des bruit de pas dans l'escalier lui répondirent, le laissant ignorant et souffrant.
Il se tourna vers Marta.
- « Qui est ce ? Lui demanda t'il.
-Je ne sais pas, il est arrivé hier dans la journée, te portant évanoui sur son dos et accompagné d'un garçon qui doit avoir ton âge. Il m'a demandé s'il pouvait rester pour s'occuper de toi, tu paraissais mal en point alors j'ai accepté. Il est resté toute la nuit à ton chevet en marmonnant des paroles incompréhensibles. Le garçon a dormi sur des couvertures dans le salon. Nous n'avons pas parlé, c'est tout ce que je sais sur eux. »
Impatient d'en savoir plus, Zann s'habilla avec ce qui lui tomba sous la main et sortit de sa chambre, ignorant sa fatigue et ses membres endoloris.
Il descendit les escaliers et arriva dans le salon, où Balian l'attendait dans le fauteil.
- « Et bien tu n'as pas tardés ! Lui lança t-il avec un sourire en coin.
- Alors vous allez me dire qui vous êtes mainenant ? »
Un garçon qu'il n'avait pas remarqué se leva alors du coin où il était accroupit, près de la cheminée
- Tu perds pas ton temps toi !
- C'est toi Daeron ? Lui dit il en se tournant vers lui.
- Exact, enchanté Zann. Il lui dit tendit une main amicale que Zann serra même s'il restait méfiant.
Daeron était un peu plus grand que Zann, d'une demie tête environ. Ses cheveux châtains étaient coiffés court légèrement plus long sur le dessus de son crâne. Daeron portait une chemise blanche, un jean noir et une pair de bottes brunes étonnement bien cirées. Il avait le teint mat et deux grands yeux sombres qui bougeaient sans cesse dans leurs orbites, observant avec attention tout ce qui l'entourait. Daeron était visiblement très musclé pour un garçon de son âge, bien plus que Zann en tout cas.
- Maintenant que les présentations sont faites, peut on passer à l'essentiel ? Enchaîna Balian.
Il les invita a s'asseoir sur le divan d'un signe de la main.
- Alors, commença Zann. Qu' est ce qui c'est passé dans la forêt ?
- Pour pouvoir répondre clairement à ta question, il nous remonter à l'époque où Guendora n'exister pas encore, une époque où seul régnait Mendel et Khorne les frères originels, respectivement seigneur de l'Ordre et du Chaos.
Mendel siégeait seul sur son trône, dans son palais de la Lumière, l'astre étincelant. Mais c'était sur un royaume vide qu'il gouvenrait, l'univers n'étant que néant au delà de son palais. Alors, lassé d'être seul, il créa de sa magie les trois Esprits élémentaires ; Orius esprit des vent et du tonerre, Andtrath esprit de la terre et du feu, et Nybisse esprit des océans et de la glace.
Ils créerent ensemble le monde de Guendora, berceau de l'humanité. Monde auquel ils offrient la vie, fruit de leurs pouvoirs conjugués. Des forêt poussèrent, des océans naquirent, des montagnes s'éleverent... Des créatures vinrent bientôt peupler ces terres nouvelles ; Leur diversité était impressionante, qu'elles soient terrestres, marines ou bien même aériennes, les Esprits leurs offrirent à tous une place sur Guendora.
Mais leur plus grande réussite restait l'Homme, peuple de créatures douaient d'intelligence mais facilement influençable.
Il ne tardèrent pas à vénérer comme des dieux les trois Esprits, mais vouaient un véritable culte religieux à Mendel, lu construisant temples et lieux de cultes. Il était le géniteur de ceux qu'ils leurs avaient donnés la vie et qui donc, logiquement, était encore plus grand et puissant qu'eux. Le monde était en paix, Mendel avait ses enfants et son peuple qui l'avait arracher de sa solitude et Orius, Andtrath et Nybisse gouvernaient Guendora et lui assurer la sérénité et l'équilibre. Et la paix régneraient encore si Khorne ne s'en était pas mêlé.
Double post merged (13/12/2016 19:47)
Bon c'est pas le chapitre en entier mais ce j'estime être un début, voilà la suite des aventures de Zann!
Chapitre 2 :
D'instinct, Zann se mit à courir pour fuir le danger qui semblait plus qu'imminent. La chose se déplaçait à une vitesse proche de l'irréel. Il semblait flotter plus qu'il ne courrait, ignorant les obstacles qui lui barraient le chemin. Toutes choses qui osaient se mettre en travers de sa route étaient réduites en poussières par des sphères de brume obscure. Encore quelques secondes et Zann serait rattrapé. Et toujours cette peur qui lui occupait l'esprit. Elle engourdissait ses sens, rendait toute réflexion impossible.
Une main de ténèbres lui attrapa soudain la jambe, l'arrêtant brusquement dans sa course. Zann s'écroula, et roula jusqu'à être stoppé brutalement par le tronc d'un arbre. Il tenta de se relever avec effort mais son corps ne répondait plus, tiraillé par la douleur et dévoré par les ténèbres de la peur.
La silhouette était déjà là, immobile devant lui, se délectant sûrement de sa victoire. La main qui l'avait saisie flottait dans l'air, relié au bras gauche de la créature par un mince rayon de brume noire. Cette brume, elle envahissait tout désormais. La forêt entière semblait s'être mortifiée sous son emprise. L'ombre cagoulée s'avança alors vers Zann, le poignard levé, prêt à frapper.
Il aurait voulu courir jusqu'au bout du monde, ou du moins assez loin pour échapper au sinistre destin qui se profilait. Mais la peur le paralysait complètement, son corps refusait désespérément de bouger. La panique s'empara de lui, non, il ne voulait pas mourir ! Pourtant l'inéluctable allait se produire. La lame n'était plus qu'à quelques centimètres de son cœur, qui semblait être la cible précise de son agresseur.
Zann pensa que tout était fini, il attendait la mort avec un bref et étrange sentiment de plénitude.
Mais il fut soudain aveuglé par une explosion de lumière qui venait de sa droite, soufflant lors de sa détonation la brume et son agresseur.
Zann eu juste le temps d'entrevoir un homme entouré d'un halo lumineux émerger des arbres avant de sombrer dans l'inconscience.
La première chose dont Zann eut conscience en ouvrant les yeux fut l'étonnant sentiment de bien être intérieur qu'il ressentait, malgré son état physique déplorable. Sa vision était encore floutée mais il distinguait vaguement des formes humaines penchées sur lui. Zann souffrait de partout, il devait avoir quelques côtes brisées, et il devina quelques bleus très mal placés. Zann distinguait maintenant clairement ce qui l'entourait. Il était dans sa chambre, allongé bien au chaud sous les couvertures de son lit. Les rayons de la Lumière filtraient à travers la fenêtre, apportant une douce lumière blanche dans la pièce.
Ce fut seulement quand sa vision s'éclaircit qu'il put apercevoir plus nettement les autres occupants de la pièce.
Un homme était assis à l'envers d'une chaise, appuyant son menton sur ses mains, posées sur le dossier. Il devait avoir la cinquantaine, portait un bouc grisonnant, et des cheveux argentés légèrement bouclés qui lui tombaient jusqu'en bas de la nuque.
L'homme avait de petits yeux gris entourés de rides et arborait un sourire bienveillant en voyant Zann émergeait de son sommeil. Marta était assise sur une chaise près de la porte, la mine indéchiffrable, tricotant ce qui semblait être de loin une écharpe.
-Bon retour parmi nous Zann, lui lança l'inconnu.
- « Vous...Vous êtes qui vous ? Qu...Qu'est ce qui s'est passé ?
-Je m'appelle Balian, c'est moi qui t'ai secouru hier dans la forêt et ramené chez toi. »
Zann se redressa dans son lit et s'adossa au mur dans un effort de concentration.
- « C'était quoi...cette chose ? Pourquoi m'a t-il attaqué ?
-Je répondrai à tes questions tout à l'heure habille toi puis rejoins nous en bas.
-Comment ça nous ?
-Je te présenterai Daeron », dit il en sortant de la pièce.
-Daeron ?
Seul des bruit de pas dans l'escalier lui répondirent, le laissant ignorant et souffrant.
Il se tourna vers Marta.
- « Qui est ce ? Lui demanda t'il.
-Je ne sais pas, il est arrivé hier dans la journée, te portant évanoui sur son dos et accompagné d'un garçon qui doit avoir ton âge. Il m'a demandé s'il pouvait rester pour s'occuper de toi, tu paraissais mal en point alors j'ai accepté. Il est resté toute la nuit à ton chevet en marmonnant des paroles incompréhensibles. Le garçon a dormi sur des couvertures dans le salon. Nous n'avons pas parlé, c'est tout ce que je sais sur eux. »
Double post merged (14/12/2016 16:17)
Impatient d'en savoir plus, Zann s'habilla avec ce qui lui tomba sous la main et sortit de sa chambre, ignorant sa fatigue et ses membres endoloris.
Il descendit les escaliers et arriva dans le salon, où Balian l'attendait dans le fauteil.
- « Et bien tu n'as pas tardés ! Lui lança t-il avec un sourire en coin.
- Alors vous allez me dire qui vous êtes mainenant ? »
Un garçon qu'il n'avait pas remarqué se leva alors du coin où il était accroupit, près de la cheminée
- Tu perds pas ton temps toi !
- C'est toi Daeron ? Lui dit il en se tournant vers lui.
- Exact, enchanté Zann. Il lui dit tendit une main amicale que Zann serra même s'il restait méfiant.
Daeron était un peu plus grand que Zann, d'une demie tête environ. Ses cheveux châtains étaient coiffés court légèrement plus long sur le dessus de son crâne. Daeron portait une chemise blanche, un jean noir et une pair de bottes brunes étonnement bien cirées. Il avait le teint mat et deux grands yeux sombres qui bougeaient sans cesse dans leurs orbites, observant avec attention tout ce qui l'entourait. Daeron était visiblement très musclé pour un garçon de son âge, bien plus que Zann en tout cas.
- Maintenant que les présentations sont faites, peut on passer à l'essentiel ? Enchaîna Balian.
Il les invita a s'asseoir sur le divan d'un signe de la main.
- Alors, commença Zann. Qu' est ce qui c'est passé dans la forêt ?
- Pour pouvoir répondre clairement à ta question, il nous remonter à l'époque où Guendora n'exister pas encore, une époque où seul régnait Mendel et Khorne les frères originels, respectivement seigneur de l'Ordre et du Chaos.
Mendel siégeait seul sur son trône, dans son palais de la Lumière, l'astre étincelant. Mais c'était sur un royaume vide qu'il gouvenrait, l'univers n'étant que néant au delà de son palais. Alors, lassé d'être seul, il créa de sa magie les trois Esprits élémentaires ; Orius esprit des vent et du tonerre, Andtrath esprit de la terre et du feu, et Nybisse esprit des océans et de la glace.
Ils créerent ensemble le monde de Guendora, berceau de l'humanité. Monde auquel ils offrient la vie, fruit de leurs pouvoirs conjugués. Des forêt poussèrent, des océans naquirent, des montagnes s'éleverent... Des créatures vinrent bientôt peupler ces terres nouvelles ; Leur diversité était impressionante, qu'elles soient terrestres, marines ou bien même aériennes, les Esprits leurs offrirent à tous une place sur Guendora.
Mais leur plus grande réussite restait l'Homme, peuple de créatures douaient d'intelligence mais facilement influençable.
Il ne tardèrent pas à vénérer comme des dieux les trois Esprits, mais vouaient un véritable culte religieux à Mendel, lu construisant temples et lieux de cultes. Il était le géniteur de ceux qu'ils leurs avaient donnés la vie et qui donc, logiquement, était encore plus grand et puissant qu'eux. Le monde était en paix, Mendel avait ses enfants et son peuple qui l'avait arracher de sa solitude et Orius, Andtrath et Nybisse gouvernaient Guendora et lui assurer la sérénité et l'équilibre. Et la paix régneraient encore si Khorne ne s'en était pas mêlé.
18/12/16 à 18h17
Coucou, comme le pseudo l'indique à ma gauche, je suis Heero (it's a joke, je laisse à Glados ce qui est à Glados, comprendra qui pourra, surtout que je suis loin d'avoir son niveau d'expertise en la matière :P)
Je n'ai malheureusement pas le temps de faire un commentaire approfondi, je vais donc faire un petit résumé rapide (désolé).
Comme l'a très justement relevé Yami, il y a pas mal de fautes de conjugaison (ou d'orthographe) qui parsèment le texte, la relecture étant souvent assez difficile pour un auteur, je me permets de te conseiller d'attendre quelques jours avant de poster ton chapitre pour te permettre, soit, de faire quelques changements, soit simplement 0de te relire à froid.
N'hésite pas non plus à te faire relire par un confrère ficeur (le terme est bizarre, mais il est viable dans le milieu), en plus de corriger quelques étourderies, ils sont aussi de bons conseils sur certains détails que tu aurais pus zapper.
La première chose que l'on peut remarquer, c'est que tes chapitres sont court, très court, peut être pourrais tu justement attendre pour étoffer un peu tout ça, avec un juste milieu, ni trop court, ni trop long (je vais prendre exemple sur la taille de ceux d'anigma qui eux sont un peu trop long), néanmoins je le concède, le découpage est souvent très compliqué.
Au passage, quand tu dis :
Alors ça, tu oublies, très clairement c'est une façon assez spéciale de ce tirer une balle dans le pied pour tout te dire :/
Soit, tu l'annonces simplement comme étant le chapitre deux, soit tu attends avant de poster, comme je l'explique un peu plus haut. Personnellement quand je lis ça, je n'essaye même pas de commencer la lecture, je me barre du topic et j'attends quelques jours avant de retourner voir si il y a eu quelques changements (bon après c'est moi hein, tout le monde n'est pas comme ça et heureusement xD).
Concernant le premier chapitre, tu nous fait une description plutôt rapide de ton personnage, de son entourage et là boom. On arrive direct dans le vif du sujet. Trop rapidement, bien trop rapidement à mon gout, tu aurais pu développer un peu plus certains points concernant son village, sa mère adoptive, la mystérieuse marque (inspiration Eragon ?) par exemple et nous faire entrer (nous lecteur et ton personnage) dans les ennuis à partir du chapitre deux, voir trois peut être ?
Mais bon, ne te tracasse pas avec ces petits détails (et surtout ne te prends trop pas la tête avec mon commentaire), c'est une fic, pas un roman que tu écris, amuse toi et prends plaisir à le faire, c'est le plus important ^^
En passant sur le deuxième chapitre je suis resté un peu étonné, le descriptif du premier affrontement semble bon, peut être un peu avare de détails à des moments, mais ça ne nuit pas à la lecture de la fic, l'apparition d'un nouvel élément (Balian) est bien amené.
Hum, par contre j'ai un peu de mal par la suite, je m'explique :
La mère adoptive n'en a rien à carrer du gamin qu'elle a élevée ou quoi ? Elle laisse un inconnu rester chez elle et s'occuper du gosse comme ça, sans poser plus de questions ?
Quelques révélations assez rapide, on commence à deviner certains points clé de l'histoire et du coup on se retrouve comme des noob à devoir attendre la suite de l'histoire pour confirmer les soupçons (ça c'est pas mal, tu gardes le lecteur dans l'attente de la suite, donc il suivra ta fic).
Bon, ça semble assez négatif tout ce que j'ai dit, néanmoins ne te casse pas trop la tête, ça reste des détails mineurs, comme je le disais plus haut, le plus important c'est de te faire plaisir en premier lieu donc continue sur ta lancé, parce que je veux savoir la suite ! Qui est réellement ce Balian et ce jeune homme qui l'accompagne ? :)
Si tu cherches un relecteur, n'hésite pas à me mp ton texte, j'essaye d'être disponible au maximum pour ce genre de travaux.
(Honte à moi, j'ai si peu de temps que je ne me suis même pas relu)
Je n'ai malheureusement pas le temps de faire un commentaire approfondi, je vais donc faire un petit résumé rapide (désolé).
Comme l'a très justement relevé Yami, il y a pas mal de fautes de conjugaison (ou d'orthographe) qui parsèment le texte, la relecture étant souvent assez difficile pour un auteur, je me permets de te conseiller d'attendre quelques jours avant de poster ton chapitre pour te permettre, soit, de faire quelques changements, soit simplement 0de te relire à froid.
N'hésite pas non plus à te faire relire par un confrère ficeur (le terme est bizarre, mais il est viable dans le milieu), en plus de corriger quelques étourderies, ils sont aussi de bons conseils sur certains détails que tu aurais pus zapper.
La première chose que l'on peut remarquer, c'est que tes chapitres sont court, très court, peut être pourrais tu justement attendre pour étoffer un peu tout ça, avec un juste milieu, ni trop court, ni trop long (je vais prendre exemple sur la taille de ceux d'anigma qui eux sont un peu trop long), néanmoins je le concède, le découpage est souvent très compliqué.
Au passage, quand tu dis :
Citation:
Bon c'est pas le chapitre en entier mais ce j'estime être un début, voilà la suite des aventures de Zann!
Bon c'est pas le chapitre en entier mais ce j'estime être un début, voilà la suite des aventures de Zann!
Alors ça, tu oublies, très clairement c'est une façon assez spéciale de ce tirer une balle dans le pied pour tout te dire :/
Soit, tu l'annonces simplement comme étant le chapitre deux, soit tu attends avant de poster, comme je l'explique un peu plus haut. Personnellement quand je lis ça, je n'essaye même pas de commencer la lecture, je me barre du topic et j'attends quelques jours avant de retourner voir si il y a eu quelques changements (bon après c'est moi hein, tout le monde n'est pas comme ça et heureusement xD).
Concernant le premier chapitre, tu nous fait une description plutôt rapide de ton personnage, de son entourage et là boom. On arrive direct dans le vif du sujet. Trop rapidement, bien trop rapidement à mon gout, tu aurais pu développer un peu plus certains points concernant son village, sa mère adoptive, la mystérieuse marque (inspiration Eragon ?) par exemple et nous faire entrer (nous lecteur et ton personnage) dans les ennuis à partir du chapitre deux, voir trois peut être ?
Mais bon, ne te tracasse pas avec ces petits détails (et surtout ne te prends trop pas la tête avec mon commentaire), c'est une fic, pas un roman que tu écris, amuse toi et prends plaisir à le faire, c'est le plus important ^^
En passant sur le deuxième chapitre je suis resté un peu étonné, le descriptif du premier affrontement semble bon, peut être un peu avare de détails à des moments, mais ça ne nuit pas à la lecture de la fic, l'apparition d'un nouvel élément (Balian) est bien amené.
Hum, par contre j'ai un peu de mal par la suite, je m'explique :
La mère adoptive n'en a rien à carrer du gamin qu'elle a élevée ou quoi ? Elle laisse un inconnu rester chez elle et s'occuper du gosse comme ça, sans poser plus de questions ?
Quelques révélations assez rapide, on commence à deviner certains points clé de l'histoire et du coup on se retrouve comme des noob à devoir attendre la suite de l'histoire pour confirmer les soupçons (ça c'est pas mal, tu gardes le lecteur dans l'attente de la suite, donc il suivra ta fic).
Bon, ça semble assez négatif tout ce que j'ai dit, néanmoins ne te casse pas trop la tête, ça reste des détails mineurs, comme je le disais plus haut, le plus important c'est de te faire plaisir en premier lieu donc continue sur ta lancé, parce que je veux savoir la suite ! Qui est réellement ce Balian et ce jeune homme qui l'accompagne ? :)
Si tu cherches un relecteur, n'hésite pas à me mp ton texte, j'essaye d'être disponible au maximum pour ce genre de travaux.
(Honte à moi, j'ai si peu de temps que je ne me suis même pas relu)
18/12/16 à 18h43
Merci à toi heero, je vais essayer d'étoffer comme tu dis le début du chapitre mais je vais faire 3 paragraphes sur pourquoi La mère le laisse rentrer^^ J'en conviens que c'est bizarre mais bon, c'est pas une fic de psychologie !
Pour les fautes, je n'ai beaucoup de mondes qui si connait là dedans et j'ai moi même un niveau médiocre en conjugaison/grammaire...
Donc j'essaye de trouver de quelqu'un mais c'est compliqué (je souhaite participer au concours d'écriture de mon collège)
Le reste arrive très bientôt! Merci d'avoir pris du temps (même un peu^^) pour ma fic'!
PS: Si tu t'y connais sur Eragon (je parle du livre hein, pas de commentaire sur le film) tu verras encore quelques inspirations de ce genre^^
Je m'en suis surtout inspiré pour les mécaniques de scénar^^
J'ai terminé le remake des deux premiers chapitres j'espère qu'il vous plaira!!!
Guendora
Renaissance
Chapitre 1 :
La Lumière venait à peine de se lever sur la vallée quand Zann partit à la chasse.
Il frotta la cicatrice sur le dos de sa main. Ce geste était devenu un rituel chez lui, cette marque était présente depuis aussi longtemps qu'il s'en souvienne. Elle représentait une étrange rune dont la signification lui était inconnue.
Zann n'avait jamais été un garçon comme les autres.
Il avait eu ses seize ans il y a trois lunes. Il était plutôt grand, la silhouette athlétique et élancée. Ses cheveux blonds dorés formaient une tignasse incoiffable, toujours en bataille et emmêlée qui assombrissaient ses yeux bleu pâle. Il avait acquérit une peau tanné, car continuellement soumit aux travaux des champs pour subsister, lui et Marta.
C'était sa mère adoptive depuis toujours. Une femme qui, autrefois devait être pleine de joie de vivre, mais depuis le jour où Harn's, son fils, avait été enrôlé de force dans l'armée et qu'il avait été tué lors d'une bataille, Marta était plongée dans une mélancolie profonde et vouait une haine féroce au royaume et à ses affaires. Ils habitaient depuis toujours dans une maison près d'Ambraille, dans la vallée de Shansey. Zann n'avait jamais compris pourquoi il n'avait pas de père, et pourquoi les gens le considérait comme un démon.
C'était seulement à l'âge de quatorze ans que Marta, dans un accès de colère, lui avait révélé qu'il n'était pas son fils et lui avait dévoilé ses véritables origines, sujet sur lequel elle s'était toujours tue auparavant sans lui donner de raison précise. Alors elle lui avait dit :
- « C'était une nuit très agité,il y avait un orage terrible qui grondait dehors,tout près du village.
J'étais dans la cuisine, occupé à préparer la soupe, quand soudain, un éclair a
déchiré l'air...Plus puissant,mais surtout plus proche que les autres...
Une clarté éblouissante illumina la maison durant un bref instant puis elle s'évanouit aussi soudainement qu'elle était apparue.
Alors je suis sortie constatée les dégâts de la foudre et...
-Et ?
-Et je t'ai trouvé. Tu était à l'endroit précis où la foudre était tombé, recroquevillé à même le sol, pleurant et criant de tout tes poumons. C'est là. C'est là que je t'ai recueillis, bébé que tu étais... »
Zann venait d'ouvrir les yeux, les premières lueurs du jour inondaient sa chambre,ou plutôt le grenier qui lui servait de chambre. La pauvre pièce était bien vide, il n'y avait de la place que pour un lit, une table et une commode. Une unique fenêtre donnait vue sur la forêt de Drunne et au delà, sur les montagnes du Tarmann. Zann se leva et alla contempler le paysage, le ciel était clair et bien dégagé, l'air frais et vivifiant, un temps idéal pour la chasse. Il avait toujours aimé l'aurore,c'était un des rares moments où le silence était encore maître du monde, et là seulement il pouvait ressentir, dans ce silence, la présence de la vie qui l'entourait.Plantes, animaux, insectes,humains, rien n'échappait à sa perception.
Zann pensa donc que c'était une bonne journée pour chasser. Il enfila son tee-shirt, son pantalon et sa veste, chaussa ses bottes déjà toute tachées de boue, prit son arc et son carquois posés sur la table et descendit au rez-de-chaussé.
Marta dormait encore sur le divan. Le garçon prit soin de ne pas faire de bruit et se dirigea dans la cuisine où il espérait trouver quelque chose à grignoter
Il jeta un coup d'oeil rapide sur la table et avala une tranche de pain et une pomme.Il avait vu mieux comme repas... Pas suffisant pour une journée de chasse.
Zann sortit de la maison et s'apprêtait à traverser la cour quand Storm sauta de son arbre en poussant un miaulement perçant. Il lui fonça dessus en planant avant de se percher sur l'épaule de Zann.
C'était un Chacra, une sorte de créature hybride, doté d'une tête de chat et d'un corps d'environ un mètre de la tête à la queue.Il avait une large collerette de plumes,et de longues serres au bout des pattes. Il était également doté d'une paire d'ailes accrochées sur ses pattes avant. Trop petites pour pouvoir voler, elles lui servaient pour planer d'un perchoir à un autre, très pratiques pour capturer les petites proies terrestres dont les Chacras raffolaient.
Mais Storm avait renoncé à sa vie sauvage depuis que Zann l'avait un jour trouvé mourant lors d'une de ses parties de chasse, il avait eu pitié et l'avait soigner,recueillit et renommé Storm. Il restait désormais fidèle à Zann en toutes circonstances.
- Eh calme! Je sors chasser, protège bien la maison.Je reviendrais pour le repas.»
Le Chacra acquiesça pour faire signe qu'il avait compris.
Il sortit du jardin et marcha en direction d'Ambraille. Il lui fallait d'abord acheter de quoi tenir jusqu'au soir, avec un petit déjeuner aussi frugal il lui serait impossible de tenir une journée de chasse. Ambraille était à quelques minutes seulement, située au sommet d'une colline, le village avait été situé et construit de manière à pouvoir regrouper et protéger rapidement tout les habitants de la vallée. Ce qui expliquait la présence de si hautes fortifications pour un petit village comme Ambraille.
Zann observa les champs alentours ; les pousses de blés étaient bercées au gré de la brise matinale et les enfants du coin jouaient dans leurs sillages. Une seule route reliée Ambraille au reste du continent, la région était perdue entre montagnes et forêts, les gens vivaient dans l'ignorance du reste du monde préférant rester entre eux plutôt que de se mêler aux autres. Seulement une fois chaque année, les marchands qui faisaient chaque année le tour du continent passaient à Ambraille, acheter son blé et ses fourrures, réputés dans tout Guendora.
Zann était arriver à la hauteur des premières maisons. Des enfants jouaient au ballon à côté de la route, ils ne devaient pas avoir plus de huit ans. Un coup de pied mal calculé fit partir la balle de travers et l'envoya aux pieds de Zann. Il la ramassa et la tendit avec un sourire à l'enfant qui s'approchait pour la récupérée. Mais celui ci reconnut Zann et, prenant soudain une expression terrifié, couru vers sa mère, qui papotait avec ses amies non loin de là.
-Maman !
Elle prit son enfant dans ses bras voyant Zann le ballon dans les mains, elle comprit la situation.
-Ne t'inquiète pas mon chéri je suis là, il ne te fera pas de mal.
Elle lança un regard accusateur un à Zann, comme si c'était de sa faute.
Il prit soudain conscience que la scène avait attiré tous les badauds et les commères du coin, qui le regardait comme on regarde un chien enragé. Zann s'empressa de reposer la balle et il continua sa route, les joues enflammées.
Il était habitué à se genre de scène désormais, les nouvelles allaient vite dans la région. Et les mystérieuses circonstances de sa naissance avaient vite étaient découvertes, les habitants de la région le considérant maintenant comme un démon venu du ciel. Il ne pouvait pas en vouloir à ses enfants, ils ne faisaient que recopier l'attitude haineuse et craintive de leurs aînés. Et tandis qu'il ruminait ces sombres pensées, il arriva au seuil de la porte principale. Les deux sentinelles qui garder l'entrée le haltère. Ils étaient tous les deux équipés d'un arc qu'ils portaient dans leurs dos, ils avaient également une petite épée qui pendait à leurs flancs.
Celui qui était assis sur un tonneau, une bouteille à la main s'adressa à lui.
- « Regardez moi qui voilà !
-Le fils de Khorne, seigneur des ténèbres ! »Renchéri le deuxième garde, appuyé sur la voûte de la porte.
Zann ravala sa langue face à cette insulte et s'adressa à eux poliment.
- « Je viens juste faire quelques courses, je partirais aussitôt fait.
-Pas de grabuge hein ?
-Comme je vous l'ai dit je viens juste acheter de quoi manger. »
Le garde qui était assis se leva soudain, s'approchant de Zann au point qu'il puisse sentir son haleine déjà alcoolisée bien que la Lumière soir à peine lever.
- « Écoute moi bien petit, si jamais on apprend que tu as fais du mal à qui que soit, on hésitera pas à t'attraper et à aller t'écorché vif sur la place. Comme aurait déjà dû le faire Brankster depuis longtemps. Est ce que je me suis bien fait comprendre ?
-Oui monsieur », répondit Zann en déglutissant.
-Très bien parce que je ne le répéterais pas deux fois.
Il le scruta encore un moment, de ses petits yeux vides et cruels, puis le poussa violemment en direction de l'entrée.
Se redressant tant bien que mal, Zann se dépêcha de continuer sa route avant qu'ils ne changent d'avis. C'était rare qu'il s'en sorte sans coup.
Brankster était le gouverneur d'Ambraille et de toute la région alentour. Il était très respecté des habitants, c'était lui qui avait réussi à faire de la vallée une région autonome des autres. Brankster avait accéder au pouvoir quelques années avant la naissance de Zann, il avait fait preuve d'une tolérance envers lui que aucuns habitant ni même Zann ne comprenait. Il avait insisté pour témoigner le même respect à Zann que pour les autres habitants. C'était l'exception à la règle, et heureusement que c'était tombé sur le gouverneur car sinon, il n'aurait pas donné cher de sa peau. Les insultes et les regards de travers fusaient tout de même quand il passait, mais c'était bien gentil comparé à exécution publique qui lui était épargnée.
Zann passa l'arche de la porte et emprunta la rue principale. Ambraille était constitué de quatre quartiers, tous séparés par deux grandes qui se croisaient perpendiculairement au centre du village, là où était situé la place. On trouvait dans ces deux grands axes principaux les boutiques, l'écurie et l'auberge, tandis que les habitations étaient situées dans trois des quartiers, le quatrième étant réservé à la maison du gouverneur. Zann prit la direction du marché de la place, espérant trouver de quoi manger pour une petite somme.
Il tapota sa bourse, il ne devait pas avoir bien plus de dix bronzes. Il faudrait marchander, un demi jambon en valant déjà huit.
Zann passa devant les boutiques de la rue, ignorant les regards en biais des villageois. S'il fallait expliquer à chaque personne qu'il n'avait pas choisit de naître ainsi, et qu'il ne mangeait pas d'enfants, il ne s'en sortirais plus. La place était déjà bondé de monde. Les marchands hurlaient leurs dernières promotions tandis que les clients vaquaient d'échoppes en échoppes s'extasiant devant le moindre haricot. Le stand que cherchait Zann n'était pas loin, il se faufila parmi les passants et prenant garde de ne bousculer personne, l'image de lui même écorché sur la place ne le réjouissant guère. Il parvînt devant la boutique sans accroc et attendit patiemment son tour. Lorsqu'il vînt enfin, le vendeur le salua et lui demanda ce qu'il voulait.
- « Bonjour, Il me faudrait un pain et un demi jambon.
-Plus de jambon. »
Au moins cela résolvez son problème d'argent.
- « Combien le pain ?
- Six bronzes. »
Il lui tendit les pièces et rangea le pain dans une poche de son manteau.
Tant pis, il se contenterait de ça.
Zann ressortit du marché et et rejoint la rue, le pas rapide, plus vite il serait sortit mieux ça vaudrait pour lieu. Les gens parlaient gaiement entre eux, les hommes riaient, les femmes échangeaient en pouffant les derniers ragots sur telle ou telle personne... Zann était un intrus ici, il n'avait pas sa place. Mais ça faisait désormais longtemps qu'il l'avait accepté.
Les gardes le laissèrent sortir sans rien, sûrement déjà trop soûl pour faire quoi que ce soit de toute façon. La route du retour fut rapide, une colline étant souvent bien plus épuisante à gravir.
Zann décida de ne pas repasser par chez Marta, ce serait une perte de temps. Il prit donc directement le chemin de la forêt. Lorsqu'il arriva à sa lisière, Zann prit le temps de s'accroupir, il ferma et écouta le chant des oiseaux, il sentit le souffle du vent dans ses cheveux et l'herbe haute qui lui chatouillait le visage. Zann était là bien plus dans son élément. Il se releva et continua sa route, il fallait partir maintenant s'il voulait avoir une chance d'attraper quelque chose. Zann traversa les fourrés et dépassa les premiers arbres. La marche ne serait pas longue, encore quelques dizaines de mètres et il serait arriver aux abords du Tyss. Il partait en amont des hautes montagnes de Tarmann pour venir se jeter dans la mer inférieur, bien plus au sud. Zann ne tarda pas à y arriver, il remonta le courant pendant quelques mètres et arriva à destination.
Un pont avait été construit pour pouvoir traverser le Tyss, qui faisait une dizaine de mètres sur cette rive. Le pont avait bien une centaine d'année mais tenait toujours et ne paraissait pas donner de signes de fatigue. Sur l'autre rive s'étendait la partie la plus sauvage de la forêt, celle qui abondait le plus de gros gibier et de proies faciles.
C'est là qu'il se rendait habituellement pour chasser. Une fois parvenus de l'autre côté, Zann suivit d'abord le sentier sur quelques kilomètres puis bifurqua brusquement à gauche.
La végétation était si dense que les rayons de la Lumière peinaient à traverser les feuillages entrelacés. Il avança à tâtons à travers les buissons, les branches lui giflaient le visage mais il s'en fichait.
Seul comptait un grand cerf qu'il avait aperçu dans une clairière, à quelques enjambées seulement. Il broutait tranquillement sans se douter du danger. Zann s'accroupit et décrocha l'arc de son dos.
Il encocha une flèche, banda l'arc et visa.Le cerf ne se doutait toujours de rien, le garçon ayant prit soin de se positionner face au vent, de sorte que le cerf ne puisse sentir son odeur. L'animal ne pouvait plus lui échapper à présent, Zann n'avait plus qu'à attendre le moment où le cerf se redresserait pour tirer.
Mais contre tout attente le cerf dressa soudain la tête tout alerte, mais non pas vers Zann comme il aurait pu si attendre, mais dans la direction opposé. Et avant qu'il est pu faire quoi que ce soit, la bête avait détalé dans les fourrés en direction des montagnes.
-#!$@*!! !
Il s'en était fallu de peu! Il fut d'abord tenté de poursuivre son gibier, mais renonça vite à cette idée.Rattraper un cerf effrayé dans les bois relevait de l'exploit. Il allait rebrousser chemin quand il songea à la mystérieuse réaction du cerf.
Et la curiosité l'emportant, il décida d'aller voir ce qui avait bien pu faire peur à l'animal. Zann traversa la clairière au petit trot et se dirigea en direction de là où le cerf avait tourné la tête.Il n'eut pas à chercher longtemps pour remarquer que quelque chose n'allait pas ici. La nature semblait s'être éteinte.
Les oiseaux avaient arrêter de chanter pour laisser place à un silence de mort. En continuant il arriva dans une autre clairière où une étrange brume noire stagnait dans l'air. Les plantes avaient une couleur cendre et avaient visiblement rendues l'âme.
Alors une partie de la brume se dissipa pour laisser entrevoir une silhouette d'homme encapuchonnée, vêtue d'une cape noire et de bottes usées.
Zann se sentit tout à coup très vulnérable, tout sentiment de bonheur ou de gaieté l'avaient quitté, pour laisser place à des pensées de mort. Il entendit des cris qui hurlaient d'agonie, Zann vit des femmes pleuraient, des enfants morts dans leurs bras.Des villages qui brûlaient, des champs de bataille jonchés de morts...
Et toujours ses cris qui accompagnaient les images dans la plus grande confusion...
Ce fut dans un effort surhumain qu'il réussit à revenir à la réalité, tremblant et dégoulinant de sueur froide.
Le visage de la silhouette en face de lui était entièrement caché par l'ombre noire de la cagoule, mais Zann put très distinctement entendre son rire. Un rire glacé et cruel, aigu au possible, qui vint bientôt se joindre aux lamentions qui résonnaient dans son esprit.
C'est dans ce chaos psychotique qu'il vit avec effroi l'homme cagoulé sortir un poignard et fondre sur lui.
D'instinct, Zann se mit à courir pour fuir le danger qui semblait plus qu'imminent. La chose se déplaçait à une vitesse proche de l'irréel. Il semblait flotter plus qu'il ne courrait, ignorant les obstacles qui lui barraient le chemin. Toutes choses qui osaient se mettre en travers de sa route étaient réduites en poussières par des sphères de brume obscure. Encore quelques secondes et Zann serait rattrapé. Et toujours cette peur qui lui occupait l'esprit. Elle engourdissait ses sens, rendait toute réflexion impossible.
Une main de ténèbres lui attrapa soudain la jambe, l'arrêtant brusquement dans sa course. Zann s'écroula, et roula jusqu'à être stoppé brutalement par le tronc d'un arbre. Il tenta de se relever avec effort mais son corps ne répondait plus, tiraillé par la douleur et dévoré par les ténèbres de la peur.
La silhouette était déjà là, immobile devant lui, se délectant sûrement de sa victoire. La main qui l'avait saisie flottait dans l'air, relié au bras gauche de la créature par un mince rayon de brume noire. Cette brume, elle envahissait tout désormais. La forêt entière semblait s'être mortifiée sous son emprise. L'ombre cagoulée s'avança alors vers Zann, le poignard levé, prêt à frapper.
Il aurait voulu courir jusqu'au bout du monde, ou du moins assez loin pour échapper au sinistre destin qui se profilait. Mais la peur le paralysait complètement, son corps refusait désespérément de bouger. La panique s'empara de lui, non, il ne voulait pas mourir ! Pourtant l'inéluctable allait se produire. La lame n'était plus qu'à quelques centimètres de son cœur, qui semblait être la cible précise de son agresseur.
Zann pensa que tout était fini, il attendait la mort avec un bref et étrange sentiment de plénitude.
Mais il fut soudain aveuglé par une explosion de lumière qui venait de sa droite, soufflant lors de sa détonation la brume et son agresseur.
Zann eu juste le temps d'entrevoir un homme entouré d'un halo lumineux émerger des arbres avant de sombrer dans l'inconscience.
Chapitre 2 :
La première chose dont Zann eut conscience en ouvrant les yeux fut l'étonnant sentiment de bien être intérieur qu'il ressentait, malgré son état physique déplorable. Sa vision était encore floutée mais il distinguait vaguement des formes humaines penchées sur lui. Zann souffrait de partout, il devait avoir quelques côtes brisées, et il devina quelques bleus très mal placés. Zann distinguait maintenant clairement ce qui l'entourait. Il était dans sa chambre, allongé bien au chaud sous les couvertures de son lit. Les rayons de la Lumière filtraient à travers la fenêtre, apportant une douce lumière blanche dans la pièce.
Ce fut seulement quand sa vision s'éclaircit qu'il put apercevoir plus nettement les autres occupants de la pièce.
Un homme était assis à l'envers d'une chaise, appuyant son menton sur ses mains, posées sur le dossier. Il devait avoir la cinquantaine, portait un bouc grisonnant, et des cheveux argentés légèrement bouclés qui lui tombaient jusqu'en bas de la nuque.
L'homme avait de petits yeux gris entourés de rides et arborait un sourire bienveillant en voyant Zann émergeait de son sommeil. Marta était assise sur une chaise près de la porte, elle tricotait, les yeux rivés sur son travail et la mine indéchiffrable.
-Bon retour parmi nous Zann, lui lança l'inconnu.
- « Vous...Vous êtes qui vous ? Qu...Qu'est ce qui s'est passé ?
-Je m'appelle Balian, c'est moi qui t'ai secouru hier dans la forêt et ramené chez toi. »
Zann se redressa dans son lit et s'adossa au mur dans un effort de concentration.
- « C'était quoi...cette chose ? Pourquoi m'a t-il attaqué ?
-Je répondrai à tes questions tout à l'heure habille toi puis rejoins nous en bas.
-Comment ça nous ?
-Je te présenterai Daeron », dit il en sortant de la pièce.
-Daeron ?
Seul des bruit de pas dans l'escalier lui répondirent, le laissant ignorant et souffrant.
Il se tourna vers Marta.
- « Qui est ce ? Lui demanda t-il.
-Je ne sais pas, il est arrivé hier dans la journée, te portant évanoui sur son dos et accompagné d'un garçon qui doit avoir ton âge. Il m'a demandé s'il pouvait rester pour s'occuper de toi, tu étais d'une pâleur effroyable et ton visage était maculé de sang. Je n'ai jamais été une très bonne guérisseuse et le médecin d'Ambraille état absent, alors j'ai accepté.Nous sommes restés tous deux le reste du jour et la nuit suivante à ton chevet, il a parlé dans une langue incompréhensible en faisant sortir un étrange lumière blanche des ses mains, appuyé contre ton torse. Je crois que c'est un mage ! Le garçon a dormi sur des couvertures dans le salon. Nous n'avons pas parlé, c'est tout ce que je sais sur eux. »
Impatient d'en savoir plus, Zann s'habilla avec ce qui lui tomba sous la main et sortit de sa chambre, ignorant sa fatigue et ses membres endoloris.
Il descendit les escaliers et arriva dans le hall, où Balian l'attendait dans le fauteuil.
- « Et bien tu n'as pas tardé ! Lui lança t-il avec un sourire en coin.
- Alors vous allez me dire qui vous êtes maintenant ? »
Un garçon qu'il n'avait pas remarqué se leva alors du coin où il était accroupit, près de la cheminée
- Tu perds pas ton temps toi !
- C'est toi Daeron ? Lui dit il en se tournant vers lui.
- Exact, enchanté Zann. Il lui dit tendit une main amicale que Zann serra, même s'il restait méfiant.
Daeron était un peu plus grand que Zann, d'une demie tête environ. Ses cheveux châtains étaient coiffés court légèrement plus long sur le dessus de son crâne. Daeron portait une chemise blanche, un jean noir et une pair de bottes brunes étonnement bien cirées. Il avait le teint mat et deux grands yeux sombres qui bougeaient sans cesse dans leurs orbites, observant avec attention tout ce qui l'entourait. Daeron était visiblement très musclé pour un garçon de son âge, bien plus que Zann en tout cas.
- Maintenant que les présentations sont faites, peut on passer à l'essentiel ? Enchaîna Balian.
Il les invita a s'asseoir sur le divan d'un signe de la main.
- Alors, commença Zann. Qu' est ce qui c'est passé dans la forêt ?
- Pour pouvoir répondre clairement à ta question, il nous faut remonter à l'époque où Guendora n'existait pas encore, une époque où seul régnait Mendel et Khorne les frères originels, respectivement seigneur de l'Ordre et du Chaos.
Mendel siégeait seul sur son trône, dans son palais de la Lumière, l'astre étincelant. Mais c'était sur un royaume vide qu'il gouvernait, l'univers n'étant que néant au delà de son palais. Alors, lassé d'être seul, il créa de sa magie les trois Esprits élémentaires ; Orius esprit des vent et du tonnerre, Andtrath esprit de la terre, et Nybisse esprit des océans et de la glace.
Ils créèrent ensemble le monde de Guendora, berceau de l'humanité. Monde auquel ils offrient la vie, fruit de leurs pouvoirs conjugués. Des forêt poussèrent, des océans naquirent, des montagnes s'élevèrent... Des créatures vinrent bientôt peupler ces terres nouvelles ; Leur diversité était impressionnante, qu'elles soient terrestres, marines ou bien même aériennes, les Esprits leurs offrirent à tous une place sur Guendora.
Mais leur plus grande réussite restait l'Homme, peuple de créatures douaient d'intelligence mais facilement influençable.
Il ne tardèrent pas à vénérer comme des dieux les trois Esprits, mais vouaient un véritable culte religieux à Mendel, lu construisant temples et lieux de cultes. Il était le géniteur de ceux qu'ils leurs avaient donnés la vie et qui donc, logiquement, était encore plus grand et puissant qu'eux. Le monde était en paix, Mendel avait ses enfants et son peuple qui l'avait arracher de sa solitude et Orius, Andtrath et Nybisse gouvernaient Guendora et lui assurer la sérénité et l'équilibre. Et la paix régneraient encore si Khorne ne s'en était pas mêlé
-Sans vouloir vous offenser, tout le monde connait cette histoire et j'ai l'impression de perdre mon temps, dit sèchement Zann.
-Sois patient, je suis certain qu tu ne sais pas tout, lui répondit Balian.
-Ça vaut vraiment le coup, rajouta Daeron.
Zann se résigna à écouter son histoire mais se jura de ne pas se laisser endormir et d'avoir des réponses à ses questions.
-Je disais donc, Guendora était en paix, et le serait encore sans la jalousie de Khorne. Tandis que son frère avait un peuple qui l'adorait alors lui n'avait rien, prisonnier de son domaine du monde des ténèbres.. Et malheureusement, son pouvoir de destruction ne lui permettait pas d'engendrer des enfants, aussi puissant soit-il. Il sombra alors peu à peu dans la folie, la folie de sa solitude éternelle. Alors un jour, il décida que cela devait cesser, lui devait avoir son peuple et que son frère devait payer pour l'avoir garder dans l'ombre, lui, Khorne, seigneur du Chaos. On raconte alors que Khorne serait descendu sur Guendora et qu'il aurait amené avec lui la souffrance et la mort. Mendel le somma de rentrer chez lui, qu'il n'était pas le bienvenue ici. Furieux, Khorne se jeta sur son frère et lui transperça le cœur.
C'était la fin de la paix sur le monde. S'autoproclamant nouveau souverain de Guendora , Khorne sema la terreur, tuant quiconque osé mettre en doute pouvoir. Il rallia à lui de nombreux partisans, leurs offrant ce qu'il disait être l'immortalité. Ces hommes et ses femmes formèrent alors une secte secrète chargée d'assurer la suprématie de leur maître, les Enfants de Chaos. Mais la cérémonie par laquelle ils pensaient acquérir la vie éternelle n'était en fait qu'un subterfuge. Ils venaient en réalité de signer un pacte de sang, vendant leur âme aux ténèbres, condamnés à servir Khorne pour l'éternité dans une loyauté infaillible. Sa domination sur Guendora était totale, les hommes le craignaient et le servaient dans la peur de la mort. Tel était le monde idéal selon Khorne.
Il existé cependant une poche de résistance, une poignée de résistant prêt à mourir pour la cause. Ils étaient commandés par les trois Esprits enfants de Mendel. Orius, Nybisse et Andtrath. Ils menaient un combat désespéré pour venger leur père, luttant de toutes leur force contre son meurtrier. C'était la première guerre de Guendora, opposant le bien au mal, elle dura plusieurs centaines d'années, s'étalant sur plusieurs générations.
L'ultime bataille eu lieu a (insérer nom de lieu/forteresse Chaos), on dit qu'il y eu tellement de morts ce jour là qu'on aurait pu remplir la mer avec des cadavres. Mais au point culminant du combat, les Esprits réussirent à encercler Khorne, ils joignirent une nouvelle fois leurs forces mais cette fois dans le but de détruire leur ennemi. Un déchaînement de puissance tel que la terre en trembla jusqu'à l'autre bout du pays. Et quand le vent cessa de souffler, la terre de trembler et que les eaux se retirèrent, il ne restait plus que les ruines de ce qu'avait été (la cité/la forteresse). Khorne, les Esprits, ils avaient tous disparus, renvoyé à l'état de poussière.
Khorne était vaincu, ses partisans étaient tous morts ou en fuite, mais surtout, la guerre était terminé.
Les sacrifice d'Orius, de Nybisse et de Andtrath ne seraient jamais oubliés, peu importerait le temps, on honorerait leurs mémoires partout dans Guendora.
Cela c'est passé il y a plus de seize mille ans.
- « Je connais tout ça, c'est une légende qu'on raconte aux enfants pour les endormir.
-N'en soit pas si sûr Zann, l'homme qui t'a attaqué hier est un membre des Enfants de Chaos.
-Qu...Quoi ?
- La vérité c'est que Khorne n'a jamais été tué, les Esprits n'ont plus d'ailleurs. Le seigneur du Chaos a seulement été scellé et renvoyé dans son domaine du monde des ténèbres. Les trois élémentaires ont du avoir recourt à toutes leur puissance pour cela, ils ont fait explosé leurs corps matériels, qui leurs donnaient une apparence humaine, libérant de leurs atomes une fantastique quantité d'énergie. Ils demeuraient depuis sur Guendora, en l'état de corps astral, impossible à voir, ce qui les fient évidemment passer pour mort aux yeux des hommes.
-Impossible...
-C'est pourtant la vérité mon garçon.
-En supposant que...vous disiez vrai, quel rapport avec moi ?
-Quand ils ont détruit leur enveloppe matérielle, les Esprits auraient très bien pu se laisser mourir. Mais sachant que Khorne n'avait pas été tué, ils préférèrent attendre le moment de son retour pour pouvoir se réincarner. Tu es cette réincarnation, ou tout du moins celle d'Orius. »
Zann en resta sans voix.
Balian enchaîna alors.
-La marque que tu portes sur la main en témoigne, elle appartient au dialecte des Esprits, elle signifie « ciel » et celle de Daeron « Terre ».
Daeron tandis sa main droite, et c'est seulement à ce moment là que Zann se rendit compte qu'il n'en avait justement pas de min droite. La coupure semblait naturelle, comme un défaut de naissance. Sa rune était inscrite sur son poignet, différente de celle de Zann mais elle conservait le même style caligraphique.
Cela paraissait impossible, mais pourtant cela expliquerait bien des choses, pourquoi il était né d'un éclair, ou encore pourquoi il n'avait pas de parents.
- « Encore une fois je te dis la vérité Zann, l'homme qui t'a attaqué hier est un membre des Enfants de Chaos. Khorne est sur le point de revenir de son exil Zann, et tu es le seul à pouvoir l'arrêter.
-Faudrait peut-être pas m'oublier papy nan ? »
Il se tourna vers Zann.
-Je suis la réincarnation de Andtrath, l'Esprit de la terre. C'est sûr que c'est pas facile à avaler mais je t'assure que c'est la vérité. Balian m'a tenu le même discours il y a de ça quelques jours.
- « Attendez, on nage en plein délire là...J'ai rien d'une réincarnation d'Esprit, je vis ici, depuis seize ans, dans ce qui est doute le coin le plus paumé de Guendora et là on m'annonce que je dois sauver le monde. C'est bien ça le topo ?
-Dans ce cas trouve moi l'explication logique de ta naissance, lui répondit Balian.
- « Attendez comment vous savez vous ?
-Tu ne le sais pas, mais je vous protège tous depuis votre naissance. Vous êtes les seuls obstacles au retour de Khorne, il le sait et emploiera tous les moyens pour vous éliminez. J'en ai mis un en fuite hier, ils hésiterons à réattaquer maintenant que je suis là mais je t'assure qu'ils reviendront, et plus nombreux cette fois. »
Il y eu tout à coup un déclic dans sa tête, comme s'il l'avait toujours su, mais qu'il avait tout fait pour échapper à sa destiné. Mais l'inévitable l'avait rattrapé, et il devait en assumer les conséquences.
-Qu'attendez vous de nous ?
Balian eut un petit sourire satisfait et lui répondit.
- « Le retour de Khorne n'est plus qu'une question de jour, j'aurais du agir bien plus tôt mais j'ai eu comment dire... des contretemps. Tu dois partir avec nous Zann, nous devons aller chercher la dernière réincarnation des Esprits. Nous en profiterons pour avertir le roi de Guendora du retour imminent des forces obscures. Ensuite, je vous mènerais là ou vous serez formé, le seul endroit sur cette terre encore susceptible de pouvoir vous protégez de Khorne.
-Ça paraît simple dit comme ça.
-Crois moi ça ne le sera pas Zann, nous serons traqués continuellement par les sbires de Khorne, nous devrons éviter les routes, parfois même le combat sera sûrement inévitable. Crois moi j'ai eu tout le temps d'y penser, mais c'est la seule alternative, on ne peut pas faire autrement.
-Depuis ma naissance je me pose cette question : Pourquoi suis-je né ? Quel est le but de mon existence ? Si vous dîtes vrai, alors aujourd'hui je me suis trouvé une raison d'être. Mais comment savoir si je vais être à la hauteur ?
-Doit on te rappeler que tu n'es pas seul ? »envoya Daeron avec un sourire.
-Il a raison, l'union fait la force, ta quête est la notre, et si un jour quelqu'un d'entre nous doute, il aura une épaule sur laquelle se reposer.
Nous partirons demain à l'aube, rajouta t-il, la nui est le domaine de nos ennemis, ils n'en serais que plus forts et nous plus vulnérables.
Zann regarda à la fenêtre, la Lumière commençait effectivement à disparaître à l'horizon. Il tombait encore de fatigue et il sentait bien que ses blessures n'avaient pas encore complètement disparues. Un autre nuit de repos serait la bienvenue.
-Qu'il en soit ainsi, conclut t-il
Pour les fautes, je n'ai beaucoup de mondes qui si connait là dedans et j'ai moi même un niveau médiocre en conjugaison/grammaire...
Donc j'essaye de trouver de quelqu'un mais c'est compliqué (je souhaite participer au concours d'écriture de mon collège)
Le reste arrive très bientôt! Merci d'avoir pris du temps (même un peu^^) pour ma fic'!
PS: Si tu t'y connais sur Eragon (je parle du livre hein, pas de commentaire sur le film) tu verras encore quelques inspirations de ce genre^^
Je m'en suis surtout inspiré pour les mécaniques de scénar^^
Double post merged (30/12/2016 16:23)
J'ai terminé le remake des deux premiers chapitres j'espère qu'il vous plaira!!!
Guendora
Renaissance
Chapitre 1 :
La Lumière venait à peine de se lever sur la vallée quand Zann partit à la chasse.
Il frotta la cicatrice sur le dos de sa main. Ce geste était devenu un rituel chez lui, cette marque était présente depuis aussi longtemps qu'il s'en souvienne. Elle représentait une étrange rune dont la signification lui était inconnue.
Zann n'avait jamais été un garçon comme les autres.
Il avait eu ses seize ans il y a trois lunes. Il était plutôt grand, la silhouette athlétique et élancée. Ses cheveux blonds dorés formaient une tignasse incoiffable, toujours en bataille et emmêlée qui assombrissaient ses yeux bleu pâle. Il avait acquérit une peau tanné, car continuellement soumit aux travaux des champs pour subsister, lui et Marta.
C'était sa mère adoptive depuis toujours. Une femme qui, autrefois devait être pleine de joie de vivre, mais depuis le jour où Harn's, son fils, avait été enrôlé de force dans l'armée et qu'il avait été tué lors d'une bataille, Marta était plongée dans une mélancolie profonde et vouait une haine féroce au royaume et à ses affaires. Ils habitaient depuis toujours dans une maison près d'Ambraille, dans la vallée de Shansey. Zann n'avait jamais compris pourquoi il n'avait pas de père, et pourquoi les gens le considérait comme un démon.
C'était seulement à l'âge de quatorze ans que Marta, dans un accès de colère, lui avait révélé qu'il n'était pas son fils et lui avait dévoilé ses véritables origines, sujet sur lequel elle s'était toujours tue auparavant sans lui donner de raison précise. Alors elle lui avait dit :
- « C'était une nuit très agité,il y avait un orage terrible qui grondait dehors,tout près du village.
J'étais dans la cuisine, occupé à préparer la soupe, quand soudain, un éclair a
déchiré l'air...Plus puissant,mais surtout plus proche que les autres...
Une clarté éblouissante illumina la maison durant un bref instant puis elle s'évanouit aussi soudainement qu'elle était apparue.
Alors je suis sortie constatée les dégâts de la foudre et...
-Et ?
-Et je t'ai trouvé. Tu était à l'endroit précis où la foudre était tombé, recroquevillé à même le sol, pleurant et criant de tout tes poumons. C'est là. C'est là que je t'ai recueillis, bébé que tu étais... »
Zann venait d'ouvrir les yeux, les premières lueurs du jour inondaient sa chambre,ou plutôt le grenier qui lui servait de chambre. La pauvre pièce était bien vide, il n'y avait de la place que pour un lit, une table et une commode. Une unique fenêtre donnait vue sur la forêt de Drunne et au delà, sur les montagnes du Tarmann. Zann se leva et alla contempler le paysage, le ciel était clair et bien dégagé, l'air frais et vivifiant, un temps idéal pour la chasse. Il avait toujours aimé l'aurore,c'était un des rares moments où le silence était encore maître du monde, et là seulement il pouvait ressentir, dans ce silence, la présence de la vie qui l'entourait.Plantes, animaux, insectes,humains, rien n'échappait à sa perception.
Zann pensa donc que c'était une bonne journée pour chasser. Il enfila son tee-shirt, son pantalon et sa veste, chaussa ses bottes déjà toute tachées de boue, prit son arc et son carquois posés sur la table et descendit au rez-de-chaussé.
Marta dormait encore sur le divan. Le garçon prit soin de ne pas faire de bruit et se dirigea dans la cuisine où il espérait trouver quelque chose à grignoter
Il jeta un coup d'oeil rapide sur la table et avala une tranche de pain et une pomme.Il avait vu mieux comme repas... Pas suffisant pour une journée de chasse.
Zann sortit de la maison et s'apprêtait à traverser la cour quand Storm sauta de son arbre en poussant un miaulement perçant. Il lui fonça dessus en planant avant de se percher sur l'épaule de Zann.
C'était un Chacra, une sorte de créature hybride, doté d'une tête de chat et d'un corps d'environ un mètre de la tête à la queue.Il avait une large collerette de plumes,et de longues serres au bout des pattes. Il était également doté d'une paire d'ailes accrochées sur ses pattes avant. Trop petites pour pouvoir voler, elles lui servaient pour planer d'un perchoir à un autre, très pratiques pour capturer les petites proies terrestres dont les Chacras raffolaient.
Mais Storm avait renoncé à sa vie sauvage depuis que Zann l'avait un jour trouvé mourant lors d'une de ses parties de chasse, il avait eu pitié et l'avait soigner,recueillit et renommé Storm. Il restait désormais fidèle à Zann en toutes circonstances.
- Eh calme! Je sors chasser, protège bien la maison.Je reviendrais pour le repas.»
Le Chacra acquiesça pour faire signe qu'il avait compris.
Il sortit du jardin et marcha en direction d'Ambraille. Il lui fallait d'abord acheter de quoi tenir jusqu'au soir, avec un petit déjeuner aussi frugal il lui serait impossible de tenir une journée de chasse. Ambraille était à quelques minutes seulement, située au sommet d'une colline, le village avait été situé et construit de manière à pouvoir regrouper et protéger rapidement tout les habitants de la vallée. Ce qui expliquait la présence de si hautes fortifications pour un petit village comme Ambraille.
Zann observa les champs alentours ; les pousses de blés étaient bercées au gré de la brise matinale et les enfants du coin jouaient dans leurs sillages. Une seule route reliée Ambraille au reste du continent, la région était perdue entre montagnes et forêts, les gens vivaient dans l'ignorance du reste du monde préférant rester entre eux plutôt que de se mêler aux autres. Seulement une fois chaque année, les marchands qui faisaient chaque année le tour du continent passaient à Ambraille, acheter son blé et ses fourrures, réputés dans tout Guendora.
Zann était arriver à la hauteur des premières maisons. Des enfants jouaient au ballon à côté de la route, ils ne devaient pas avoir plus de huit ans. Un coup de pied mal calculé fit partir la balle de travers et l'envoya aux pieds de Zann. Il la ramassa et la tendit avec un sourire à l'enfant qui s'approchait pour la récupérée. Mais celui ci reconnut Zann et, prenant soudain une expression terrifié, couru vers sa mère, qui papotait avec ses amies non loin de là.
-Maman !
Elle prit son enfant dans ses bras voyant Zann le ballon dans les mains, elle comprit la situation.
-Ne t'inquiète pas mon chéri je suis là, il ne te fera pas de mal.
Elle lança un regard accusateur un à Zann, comme si c'était de sa faute.
Il prit soudain conscience que la scène avait attiré tous les badauds et les commères du coin, qui le regardait comme on regarde un chien enragé. Zann s'empressa de reposer la balle et il continua sa route, les joues enflammées.
Il était habitué à se genre de scène désormais, les nouvelles allaient vite dans la région. Et les mystérieuses circonstances de sa naissance avaient vite étaient découvertes, les habitants de la région le considérant maintenant comme un démon venu du ciel. Il ne pouvait pas en vouloir à ses enfants, ils ne faisaient que recopier l'attitude haineuse et craintive de leurs aînés. Et tandis qu'il ruminait ces sombres pensées, il arriva au seuil de la porte principale. Les deux sentinelles qui garder l'entrée le haltère. Ils étaient tous les deux équipés d'un arc qu'ils portaient dans leurs dos, ils avaient également une petite épée qui pendait à leurs flancs.
Celui qui était assis sur un tonneau, une bouteille à la main s'adressa à lui.
- « Regardez moi qui voilà !
-Le fils de Khorne, seigneur des ténèbres ! »Renchéri le deuxième garde, appuyé sur la voûte de la porte.
Zann ravala sa langue face à cette insulte et s'adressa à eux poliment.
- « Je viens juste faire quelques courses, je partirais aussitôt fait.
-Pas de grabuge hein ?
-Comme je vous l'ai dit je viens juste acheter de quoi manger. »
Le garde qui était assis se leva soudain, s'approchant de Zann au point qu'il puisse sentir son haleine déjà alcoolisée bien que la Lumière soir à peine lever.
- « Écoute moi bien petit, si jamais on apprend que tu as fais du mal à qui que soit, on hésitera pas à t'attraper et à aller t'écorché vif sur la place. Comme aurait déjà dû le faire Brankster depuis longtemps. Est ce que je me suis bien fait comprendre ?
-Oui monsieur », répondit Zann en déglutissant.
-Très bien parce que je ne le répéterais pas deux fois.
Il le scruta encore un moment, de ses petits yeux vides et cruels, puis le poussa violemment en direction de l'entrée.
Se redressant tant bien que mal, Zann se dépêcha de continuer sa route avant qu'ils ne changent d'avis. C'était rare qu'il s'en sorte sans coup.
Brankster était le gouverneur d'Ambraille et de toute la région alentour. Il était très respecté des habitants, c'était lui qui avait réussi à faire de la vallée une région autonome des autres. Brankster avait accéder au pouvoir quelques années avant la naissance de Zann, il avait fait preuve d'une tolérance envers lui que aucuns habitant ni même Zann ne comprenait. Il avait insisté pour témoigner le même respect à Zann que pour les autres habitants. C'était l'exception à la règle, et heureusement que c'était tombé sur le gouverneur car sinon, il n'aurait pas donné cher de sa peau. Les insultes et les regards de travers fusaient tout de même quand il passait, mais c'était bien gentil comparé à exécution publique qui lui était épargnée.
Zann passa l'arche de la porte et emprunta la rue principale. Ambraille était constitué de quatre quartiers, tous séparés par deux grandes qui se croisaient perpendiculairement au centre du village, là où était situé la place. On trouvait dans ces deux grands axes principaux les boutiques, l'écurie et l'auberge, tandis que les habitations étaient situées dans trois des quartiers, le quatrième étant réservé à la maison du gouverneur. Zann prit la direction du marché de la place, espérant trouver de quoi manger pour une petite somme.
Il tapota sa bourse, il ne devait pas avoir bien plus de dix bronzes. Il faudrait marchander, un demi jambon en valant déjà huit.
Zann passa devant les boutiques de la rue, ignorant les regards en biais des villageois. S'il fallait expliquer à chaque personne qu'il n'avait pas choisit de naître ainsi, et qu'il ne mangeait pas d'enfants, il ne s'en sortirais plus. La place était déjà bondé de monde. Les marchands hurlaient leurs dernières promotions tandis que les clients vaquaient d'échoppes en échoppes s'extasiant devant le moindre haricot. Le stand que cherchait Zann n'était pas loin, il se faufila parmi les passants et prenant garde de ne bousculer personne, l'image de lui même écorché sur la place ne le réjouissant guère. Il parvînt devant la boutique sans accroc et attendit patiemment son tour. Lorsqu'il vînt enfin, le vendeur le salua et lui demanda ce qu'il voulait.
- « Bonjour, Il me faudrait un pain et un demi jambon.
-Plus de jambon. »
Au moins cela résolvez son problème d'argent.
- « Combien le pain ?
- Six bronzes. »
Il lui tendit les pièces et rangea le pain dans une poche de son manteau.
Tant pis, il se contenterait de ça.
Zann ressortit du marché et et rejoint la rue, le pas rapide, plus vite il serait sortit mieux ça vaudrait pour lieu. Les gens parlaient gaiement entre eux, les hommes riaient, les femmes échangeaient en pouffant les derniers ragots sur telle ou telle personne... Zann était un intrus ici, il n'avait pas sa place. Mais ça faisait désormais longtemps qu'il l'avait accepté.
Les gardes le laissèrent sortir sans rien, sûrement déjà trop soûl pour faire quoi que ce soit de toute façon. La route du retour fut rapide, une colline étant souvent bien plus épuisante à gravir.
Zann décida de ne pas repasser par chez Marta, ce serait une perte de temps. Il prit donc directement le chemin de la forêt. Lorsqu'il arriva à sa lisière, Zann prit le temps de s'accroupir, il ferma et écouta le chant des oiseaux, il sentit le souffle du vent dans ses cheveux et l'herbe haute qui lui chatouillait le visage. Zann était là bien plus dans son élément. Il se releva et continua sa route, il fallait partir maintenant s'il voulait avoir une chance d'attraper quelque chose. Zann traversa les fourrés et dépassa les premiers arbres. La marche ne serait pas longue, encore quelques dizaines de mètres et il serait arriver aux abords du Tyss. Il partait en amont des hautes montagnes de Tarmann pour venir se jeter dans la mer inférieur, bien plus au sud. Zann ne tarda pas à y arriver, il remonta le courant pendant quelques mètres et arriva à destination.
Un pont avait été construit pour pouvoir traverser le Tyss, qui faisait une dizaine de mètres sur cette rive. Le pont avait bien une centaine d'année mais tenait toujours et ne paraissait pas donner de signes de fatigue. Sur l'autre rive s'étendait la partie la plus sauvage de la forêt, celle qui abondait le plus de gros gibier et de proies faciles.
C'est là qu'il se rendait habituellement pour chasser. Une fois parvenus de l'autre côté, Zann suivit d'abord le sentier sur quelques kilomètres puis bifurqua brusquement à gauche.
La végétation était si dense que les rayons de la Lumière peinaient à traverser les feuillages entrelacés. Il avança à tâtons à travers les buissons, les branches lui giflaient le visage mais il s'en fichait.
Seul comptait un grand cerf qu'il avait aperçu dans une clairière, à quelques enjambées seulement. Il broutait tranquillement sans se douter du danger. Zann s'accroupit et décrocha l'arc de son dos.
Il encocha une flèche, banda l'arc et visa.Le cerf ne se doutait toujours de rien, le garçon ayant prit soin de se positionner face au vent, de sorte que le cerf ne puisse sentir son odeur. L'animal ne pouvait plus lui échapper à présent, Zann n'avait plus qu'à attendre le moment où le cerf se redresserait pour tirer.
Mais contre tout attente le cerf dressa soudain la tête tout alerte, mais non pas vers Zann comme il aurait pu si attendre, mais dans la direction opposé. Et avant qu'il est pu faire quoi que ce soit, la bête avait détalé dans les fourrés en direction des montagnes.
-#!$@*!! !
Il s'en était fallu de peu! Il fut d'abord tenté de poursuivre son gibier, mais renonça vite à cette idée.Rattraper un cerf effrayé dans les bois relevait de l'exploit. Il allait rebrousser chemin quand il songea à la mystérieuse réaction du cerf.
Et la curiosité l'emportant, il décida d'aller voir ce qui avait bien pu faire peur à l'animal. Zann traversa la clairière au petit trot et se dirigea en direction de là où le cerf avait tourné la tête.Il n'eut pas à chercher longtemps pour remarquer que quelque chose n'allait pas ici. La nature semblait s'être éteinte.
Les oiseaux avaient arrêter de chanter pour laisser place à un silence de mort. En continuant il arriva dans une autre clairière où une étrange brume noire stagnait dans l'air. Les plantes avaient une couleur cendre et avaient visiblement rendues l'âme.
Alors une partie de la brume se dissipa pour laisser entrevoir une silhouette d'homme encapuchonnée, vêtue d'une cape noire et de bottes usées.
Zann se sentit tout à coup très vulnérable, tout sentiment de bonheur ou de gaieté l'avaient quitté, pour laisser place à des pensées de mort. Il entendit des cris qui hurlaient d'agonie, Zann vit des femmes pleuraient, des enfants morts dans leurs bras.Des villages qui brûlaient, des champs de bataille jonchés de morts...
Et toujours ses cris qui accompagnaient les images dans la plus grande confusion...
Ce fut dans un effort surhumain qu'il réussit à revenir à la réalité, tremblant et dégoulinant de sueur froide.
Le visage de la silhouette en face de lui était entièrement caché par l'ombre noire de la cagoule, mais Zann put très distinctement entendre son rire. Un rire glacé et cruel, aigu au possible, qui vint bientôt se joindre aux lamentions qui résonnaient dans son esprit.
C'est dans ce chaos psychotique qu'il vit avec effroi l'homme cagoulé sortir un poignard et fondre sur lui.
D'instinct, Zann se mit à courir pour fuir le danger qui semblait plus qu'imminent. La chose se déplaçait à une vitesse proche de l'irréel. Il semblait flotter plus qu'il ne courrait, ignorant les obstacles qui lui barraient le chemin. Toutes choses qui osaient se mettre en travers de sa route étaient réduites en poussières par des sphères de brume obscure. Encore quelques secondes et Zann serait rattrapé. Et toujours cette peur qui lui occupait l'esprit. Elle engourdissait ses sens, rendait toute réflexion impossible.
Une main de ténèbres lui attrapa soudain la jambe, l'arrêtant brusquement dans sa course. Zann s'écroula, et roula jusqu'à être stoppé brutalement par le tronc d'un arbre. Il tenta de se relever avec effort mais son corps ne répondait plus, tiraillé par la douleur et dévoré par les ténèbres de la peur.
La silhouette était déjà là, immobile devant lui, se délectant sûrement de sa victoire. La main qui l'avait saisie flottait dans l'air, relié au bras gauche de la créature par un mince rayon de brume noire. Cette brume, elle envahissait tout désormais. La forêt entière semblait s'être mortifiée sous son emprise. L'ombre cagoulée s'avança alors vers Zann, le poignard levé, prêt à frapper.
Il aurait voulu courir jusqu'au bout du monde, ou du moins assez loin pour échapper au sinistre destin qui se profilait. Mais la peur le paralysait complètement, son corps refusait désespérément de bouger. La panique s'empara de lui, non, il ne voulait pas mourir ! Pourtant l'inéluctable allait se produire. La lame n'était plus qu'à quelques centimètres de son cœur, qui semblait être la cible précise de son agresseur.
Zann pensa que tout était fini, il attendait la mort avec un bref et étrange sentiment de plénitude.
Mais il fut soudain aveuglé par une explosion de lumière qui venait de sa droite, soufflant lors de sa détonation la brume et son agresseur.
Zann eu juste le temps d'entrevoir un homme entouré d'un halo lumineux émerger des arbres avant de sombrer dans l'inconscience.
Chapitre 2 :
La première chose dont Zann eut conscience en ouvrant les yeux fut l'étonnant sentiment de bien être intérieur qu'il ressentait, malgré son état physique déplorable. Sa vision était encore floutée mais il distinguait vaguement des formes humaines penchées sur lui. Zann souffrait de partout, il devait avoir quelques côtes brisées, et il devina quelques bleus très mal placés. Zann distinguait maintenant clairement ce qui l'entourait. Il était dans sa chambre, allongé bien au chaud sous les couvertures de son lit. Les rayons de la Lumière filtraient à travers la fenêtre, apportant une douce lumière blanche dans la pièce.
Ce fut seulement quand sa vision s'éclaircit qu'il put apercevoir plus nettement les autres occupants de la pièce.
Un homme était assis à l'envers d'une chaise, appuyant son menton sur ses mains, posées sur le dossier. Il devait avoir la cinquantaine, portait un bouc grisonnant, et des cheveux argentés légèrement bouclés qui lui tombaient jusqu'en bas de la nuque.
L'homme avait de petits yeux gris entourés de rides et arborait un sourire bienveillant en voyant Zann émergeait de son sommeil. Marta était assise sur une chaise près de la porte, elle tricotait, les yeux rivés sur son travail et la mine indéchiffrable.
-Bon retour parmi nous Zann, lui lança l'inconnu.
- « Vous...Vous êtes qui vous ? Qu...Qu'est ce qui s'est passé ?
-Je m'appelle Balian, c'est moi qui t'ai secouru hier dans la forêt et ramené chez toi. »
Zann se redressa dans son lit et s'adossa au mur dans un effort de concentration.
- « C'était quoi...cette chose ? Pourquoi m'a t-il attaqué ?
-Je répondrai à tes questions tout à l'heure habille toi puis rejoins nous en bas.
-Comment ça nous ?
-Je te présenterai Daeron », dit il en sortant de la pièce.
-Daeron ?
Seul des bruit de pas dans l'escalier lui répondirent, le laissant ignorant et souffrant.
Il se tourna vers Marta.
- « Qui est ce ? Lui demanda t-il.
-Je ne sais pas, il est arrivé hier dans la journée, te portant évanoui sur son dos et accompagné d'un garçon qui doit avoir ton âge. Il m'a demandé s'il pouvait rester pour s'occuper de toi, tu étais d'une pâleur effroyable et ton visage était maculé de sang. Je n'ai jamais été une très bonne guérisseuse et le médecin d'Ambraille état absent, alors j'ai accepté.Nous sommes restés tous deux le reste du jour et la nuit suivante à ton chevet, il a parlé dans une langue incompréhensible en faisant sortir un étrange lumière blanche des ses mains, appuyé contre ton torse. Je crois que c'est un mage ! Le garçon a dormi sur des couvertures dans le salon. Nous n'avons pas parlé, c'est tout ce que je sais sur eux. »
Impatient d'en savoir plus, Zann s'habilla avec ce qui lui tomba sous la main et sortit de sa chambre, ignorant sa fatigue et ses membres endoloris.
Il descendit les escaliers et arriva dans le hall, où Balian l'attendait dans le fauteuil.
- « Et bien tu n'as pas tardé ! Lui lança t-il avec un sourire en coin.
- Alors vous allez me dire qui vous êtes maintenant ? »
Un garçon qu'il n'avait pas remarqué se leva alors du coin où il était accroupit, près de la cheminée
- Tu perds pas ton temps toi !
- C'est toi Daeron ? Lui dit il en se tournant vers lui.
- Exact, enchanté Zann. Il lui dit tendit une main amicale que Zann serra, même s'il restait méfiant.
Daeron était un peu plus grand que Zann, d'une demie tête environ. Ses cheveux châtains étaient coiffés court légèrement plus long sur le dessus de son crâne. Daeron portait une chemise blanche, un jean noir et une pair de bottes brunes étonnement bien cirées. Il avait le teint mat et deux grands yeux sombres qui bougeaient sans cesse dans leurs orbites, observant avec attention tout ce qui l'entourait. Daeron était visiblement très musclé pour un garçon de son âge, bien plus que Zann en tout cas.
- Maintenant que les présentations sont faites, peut on passer à l'essentiel ? Enchaîna Balian.
Il les invita a s'asseoir sur le divan d'un signe de la main.
- Alors, commença Zann. Qu' est ce qui c'est passé dans la forêt ?
- Pour pouvoir répondre clairement à ta question, il nous faut remonter à l'époque où Guendora n'existait pas encore, une époque où seul régnait Mendel et Khorne les frères originels, respectivement seigneur de l'Ordre et du Chaos.
Mendel siégeait seul sur son trône, dans son palais de la Lumière, l'astre étincelant. Mais c'était sur un royaume vide qu'il gouvernait, l'univers n'étant que néant au delà de son palais. Alors, lassé d'être seul, il créa de sa magie les trois Esprits élémentaires ; Orius esprit des vent et du tonnerre, Andtrath esprit de la terre, et Nybisse esprit des océans et de la glace.
Ils créèrent ensemble le monde de Guendora, berceau de l'humanité. Monde auquel ils offrient la vie, fruit de leurs pouvoirs conjugués. Des forêt poussèrent, des océans naquirent, des montagnes s'élevèrent... Des créatures vinrent bientôt peupler ces terres nouvelles ; Leur diversité était impressionnante, qu'elles soient terrestres, marines ou bien même aériennes, les Esprits leurs offrirent à tous une place sur Guendora.
Mais leur plus grande réussite restait l'Homme, peuple de créatures douaient d'intelligence mais facilement influençable.
Il ne tardèrent pas à vénérer comme des dieux les trois Esprits, mais vouaient un véritable culte religieux à Mendel, lu construisant temples et lieux de cultes. Il était le géniteur de ceux qu'ils leurs avaient donnés la vie et qui donc, logiquement, était encore plus grand et puissant qu'eux. Le monde était en paix, Mendel avait ses enfants et son peuple qui l'avait arracher de sa solitude et Orius, Andtrath et Nybisse gouvernaient Guendora et lui assurer la sérénité et l'équilibre. Et la paix régneraient encore si Khorne ne s'en était pas mêlé
-Sans vouloir vous offenser, tout le monde connait cette histoire et j'ai l'impression de perdre mon temps, dit sèchement Zann.
-Sois patient, je suis certain qu tu ne sais pas tout, lui répondit Balian.
-Ça vaut vraiment le coup, rajouta Daeron.
Zann se résigna à écouter son histoire mais se jura de ne pas se laisser endormir et d'avoir des réponses à ses questions.
-Je disais donc, Guendora était en paix, et le serait encore sans la jalousie de Khorne. Tandis que son frère avait un peuple qui l'adorait alors lui n'avait rien, prisonnier de son domaine du monde des ténèbres.. Et malheureusement, son pouvoir de destruction ne lui permettait pas d'engendrer des enfants, aussi puissant soit-il. Il sombra alors peu à peu dans la folie, la folie de sa solitude éternelle. Alors un jour, il décida que cela devait cesser, lui devait avoir son peuple et que son frère devait payer pour l'avoir garder dans l'ombre, lui, Khorne, seigneur du Chaos. On raconte alors que Khorne serait descendu sur Guendora et qu'il aurait amené avec lui la souffrance et la mort. Mendel le somma de rentrer chez lui, qu'il n'était pas le bienvenue ici. Furieux, Khorne se jeta sur son frère et lui transperça le cœur.
C'était la fin de la paix sur le monde. S'autoproclamant nouveau souverain de Guendora , Khorne sema la terreur, tuant quiconque osé mettre en doute pouvoir. Il rallia à lui de nombreux partisans, leurs offrant ce qu'il disait être l'immortalité. Ces hommes et ses femmes formèrent alors une secte secrète chargée d'assurer la suprématie de leur maître, les Enfants de Chaos. Mais la cérémonie par laquelle ils pensaient acquérir la vie éternelle n'était en fait qu'un subterfuge. Ils venaient en réalité de signer un pacte de sang, vendant leur âme aux ténèbres, condamnés à servir Khorne pour l'éternité dans une loyauté infaillible. Sa domination sur Guendora était totale, les hommes le craignaient et le servaient dans la peur de la mort. Tel était le monde idéal selon Khorne.
Il existé cependant une poche de résistance, une poignée de résistant prêt à mourir pour la cause. Ils étaient commandés par les trois Esprits enfants de Mendel. Orius, Nybisse et Andtrath. Ils menaient un combat désespéré pour venger leur père, luttant de toutes leur force contre son meurtrier. C'était la première guerre de Guendora, opposant le bien au mal, elle dura plusieurs centaines d'années, s'étalant sur plusieurs générations.
L'ultime bataille eu lieu a (insérer nom de lieu/forteresse Chaos), on dit qu'il y eu tellement de morts ce jour là qu'on aurait pu remplir la mer avec des cadavres. Mais au point culminant du combat, les Esprits réussirent à encercler Khorne, ils joignirent une nouvelle fois leurs forces mais cette fois dans le but de détruire leur ennemi. Un déchaînement de puissance tel que la terre en trembla jusqu'à l'autre bout du pays. Et quand le vent cessa de souffler, la terre de trembler et que les eaux se retirèrent, il ne restait plus que les ruines de ce qu'avait été (la cité/la forteresse). Khorne, les Esprits, ils avaient tous disparus, renvoyé à l'état de poussière.
Khorne était vaincu, ses partisans étaient tous morts ou en fuite, mais surtout, la guerre était terminé.
Les sacrifice d'Orius, de Nybisse et de Andtrath ne seraient jamais oubliés, peu importerait le temps, on honorerait leurs mémoires partout dans Guendora.
Cela c'est passé il y a plus de seize mille ans.
- « Je connais tout ça, c'est une légende qu'on raconte aux enfants pour les endormir.
-N'en soit pas si sûr Zann, l'homme qui t'a attaqué hier est un membre des Enfants de Chaos.
-Qu...Quoi ?
- La vérité c'est que Khorne n'a jamais été tué, les Esprits n'ont plus d'ailleurs. Le seigneur du Chaos a seulement été scellé et renvoyé dans son domaine du monde des ténèbres. Les trois élémentaires ont du avoir recourt à toutes leur puissance pour cela, ils ont fait explosé leurs corps matériels, qui leurs donnaient une apparence humaine, libérant de leurs atomes une fantastique quantité d'énergie. Ils demeuraient depuis sur Guendora, en l'état de corps astral, impossible à voir, ce qui les fient évidemment passer pour mort aux yeux des hommes.
-Impossible...
-C'est pourtant la vérité mon garçon.
-En supposant que...vous disiez vrai, quel rapport avec moi ?
-Quand ils ont détruit leur enveloppe matérielle, les Esprits auraient très bien pu se laisser mourir. Mais sachant que Khorne n'avait pas été tué, ils préférèrent attendre le moment de son retour pour pouvoir se réincarner. Tu es cette réincarnation, ou tout du moins celle d'Orius. »
Zann en resta sans voix.
Balian enchaîna alors.
-La marque que tu portes sur la main en témoigne, elle appartient au dialecte des Esprits, elle signifie « ciel » et celle de Daeron « Terre ».
Daeron tandis sa main droite, et c'est seulement à ce moment là que Zann se rendit compte qu'il n'en avait justement pas de min droite. La coupure semblait naturelle, comme un défaut de naissance. Sa rune était inscrite sur son poignet, différente de celle de Zann mais elle conservait le même style caligraphique.
Cela paraissait impossible, mais pourtant cela expliquerait bien des choses, pourquoi il était né d'un éclair, ou encore pourquoi il n'avait pas de parents.
- « Encore une fois je te dis la vérité Zann, l'homme qui t'a attaqué hier est un membre des Enfants de Chaos. Khorne est sur le point de revenir de son exil Zann, et tu es le seul à pouvoir l'arrêter.
-Faudrait peut-être pas m'oublier papy nan ? »
Il se tourna vers Zann.
-Je suis la réincarnation de Andtrath, l'Esprit de la terre. C'est sûr que c'est pas facile à avaler mais je t'assure que c'est la vérité. Balian m'a tenu le même discours il y a de ça quelques jours.
- « Attendez, on nage en plein délire là...J'ai rien d'une réincarnation d'Esprit, je vis ici, depuis seize ans, dans ce qui est doute le coin le plus paumé de Guendora et là on m'annonce que je dois sauver le monde. C'est bien ça le topo ?
-Dans ce cas trouve moi l'explication logique de ta naissance, lui répondit Balian.
- « Attendez comment vous savez vous ?
-Tu ne le sais pas, mais je vous protège tous depuis votre naissance. Vous êtes les seuls obstacles au retour de Khorne, il le sait et emploiera tous les moyens pour vous éliminez. J'en ai mis un en fuite hier, ils hésiterons à réattaquer maintenant que je suis là mais je t'assure qu'ils reviendront, et plus nombreux cette fois. »
Il y eu tout à coup un déclic dans sa tête, comme s'il l'avait toujours su, mais qu'il avait tout fait pour échapper à sa destiné. Mais l'inévitable l'avait rattrapé, et il devait en assumer les conséquences.
-Qu'attendez vous de nous ?
Balian eut un petit sourire satisfait et lui répondit.
- « Le retour de Khorne n'est plus qu'une question de jour, j'aurais du agir bien plus tôt mais j'ai eu comment dire... des contretemps. Tu dois partir avec nous Zann, nous devons aller chercher la dernière réincarnation des Esprits. Nous en profiterons pour avertir le roi de Guendora du retour imminent des forces obscures. Ensuite, je vous mènerais là ou vous serez formé, le seul endroit sur cette terre encore susceptible de pouvoir vous protégez de Khorne.
-Ça paraît simple dit comme ça.
-Crois moi ça ne le sera pas Zann, nous serons traqués continuellement par les sbires de Khorne, nous devrons éviter les routes, parfois même le combat sera sûrement inévitable. Crois moi j'ai eu tout le temps d'y penser, mais c'est la seule alternative, on ne peut pas faire autrement.
-Depuis ma naissance je me pose cette question : Pourquoi suis-je né ? Quel est le but de mon existence ? Si vous dîtes vrai, alors aujourd'hui je me suis trouvé une raison d'être. Mais comment savoir si je vais être à la hauteur ?
-Doit on te rappeler que tu n'es pas seul ? »envoya Daeron avec un sourire.
-Il a raison, l'union fait la force, ta quête est la notre, et si un jour quelqu'un d'entre nous doute, il aura une épaule sur laquelle se reposer.
Nous partirons demain à l'aube, rajouta t-il, la nui est le domaine de nos ennemis, ils n'en serais que plus forts et nous plus vulnérables.
Zann regarda à la fenêtre, la Lumière commençait effectivement à disparaître à l'horizon. Il tombait encore de fatigue et il sentait bien que ses blessures n'avaient pas encore complètement disparues. Un autre nuit de repos serait la bienvenue.
-Qu'il en soit ainsi, conclut t-il
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